Le projet de pont terrestre proposé sera le plus grand mégaprojet au monde, contribuant à élever l’économie thaïlandaise à moyen et long terme, selon le Premier ministre Srettha Thavisin.

Lors d’un discours prononcé mercredi à l’occasion d’une réunion de l’Economic Reporters Association, Srettha a déclaré que le projet entre le golfe de Thaïlande et la mer d’Andaman réduirait le temps de transport de 6 à 9 jours, ainsi que les coûts logistiques en contournant la congestion du détroit de Malacca.

Selon lui, cette version du projet, qui fait l’objet de rumeurs depuis quarante ans, ne creusera pas de canal dans l’isthme de Kra en Thaïlande, mais reliera les deux côtes.

La Chine, qui souhaite construire une usine de locomotives qui serait la plus grande base de production en dehors du pays, pourra exporter vers l’Inde et le Moyen-Orient grâce au pont terrestre.

Srettha a déclaré que l’économie avait besoin d’un stimulant majeur car, au cours des dix dernières années, le PIB de la Thaïlande n’a augmenté que de 1,8 % par an en moyenne, tandis que la dette des ménages est passée de 76 % du PIB à 91 % à l’heure actuelle.

La Thaïlande a l’un des ratios dette des ménages/PIB les plus élevés d’Asie et se classe au dixième rang mondial.

Il a déclaré que certains travailleurs thaïlandais en Israël ont choisi de ne pas retourner en Thaïlande parce que leurs salaires y sont plus élevés que ceux qu’ils peuvent gagner ici. Cela reflète les problèmes économiques du pays, a déclaré M. Srettha.

Le gouvernement thaïlandais tente de proposer des mesures pour résoudre les problèmes économiques à court, moyen et long terme.

Les mesures à court terme comprennent un programme de suspension de la dette pour 2 millions de petits agriculteurs, la réduction des coûts de l’énergie, comme le tarif de l’électricité à 3,99 bahts par unité, et la mise en œuvre d’un tarif forfaitaire de 20 bahts pour les lignes de transport en commun rouge et violet.

En ce qui concerne les mesures à moyen et long terme, le gouvernement a réalisé des progrès significatifs dans les négociations d’accords de libre-échange (ALE) avec de nombreux pays, alors qu’il n’y en avait eu aucun au cours des dix dernières années, a déclaré M. Srettha.

De nombreuses multinationales qui souhaitent délocaliser leurs bases de production à l’étranger négligent la Thaïlande, non pas à cause de la proposition d’augmentation du salaire minimum de 400 à 600 bahts, mais plutôt en raison du manque d’infrastructures et d’accords de libre-échange.

Le salaire minimum thaïlandais n’a augmenté que de 12 % au cours de la dernière décennie, passant de 300 à 337 bahts par jour.

Il a ajouté que l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) était un autre élément important du développement économique du pays.

En moins de deux mois, depuis son entrée en fonction, Srettha a visité plusieurs pays et invité des entreprises étrangères à investir en Thaïlande, notamment dix grands conglomérats chinois.

Lors de sa prochaine mission d’affaires à l’étranger, il a déclaré qu’il emmènerait une délégation du secteur privé.

Srettha a souligné l’importance des investissements dans les infrastructures, car il souhaite que la Thaïlande devienne une plaque tournante pour les IDE dans le secteur manufacturier.

La Chine est le premier investisseur étranger dans l’industrie thaïlandaise des véhicules électriques (VE), les fabricants chinois de VE augmentant leurs investissements dans le pays grâce aux incitations globales du gouvernement et à une infrastructure solide, avec des moyens de transport modernes tels que des réseaux de communication et d’informatique améliorés, un système électrique stable et un système de santé accrédité, a-t-il déclaré.

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