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ARCHIVES TOURISME: En Thaïlande, des rizières à ne pas rater

Journaliste : Stefan Legros
La source : Gavroche
Date de publication : 04/03/2019
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Quelles sont les plus belles rizières de Thaïlande ? Où profiter pleinement de ces prairies si verdoyantes qui comblent de bonheur nos amis photographes ? La Thaïlande offre-t-elle des paysages dignes de Bali ou des Philippines ? La réponse est oui. Nous en avons retrouvé la preuve dans nos archives sous la signature de Stefan Legros.

 

 

Si elles n’ont rien de comparable en termes de taille et de verticalité avec les plus belles rizières en terrasses de Bali, des Philippines ou du sud de la Chine, celles de Ban Pong Pa Pieng sont encore complètement préservées du tourisme de masse.

 

Secret le mieux gardé du parc national de Doï Inthanon, des rizières émeraudes s’échelonnent en plateaux sur le versant ouest du sommet le plus haut de Thaïlande (2565 mètres).

 

Très difficile d’accès et doté d’une offre d’hébergement restreinte, rien ne prédestinait le petit hameau isolé de Ban Pong Pa Pieng, à moins de cent kilomètres de Chiang Maï, à devenir un parc d’attractions à ciel ouvert que tout voyageur a sans doute pu observer dans d’autres rizières en terrasses d’Asie du Sud-Est.

 

Sur place, quelques cabanons rudimentaires permettent de loger les visiteurs de passage, en grande majorité des couples thaïlandais heureux de se retrouver loin de tout le temps d’un week-end.

 

Pour les visiteurs étrangers, la difficulté d’accès – pas de liaison directe en transport en commun depuis Chiang Maï – est exacerbée par le manque d’informations et d’intermédiaires pour réserver, du moment où vous ne parlez ni lisez le thaï.

 

Cet isolement relatif renforce la beauté des rizières en terrasses de Ban Pong Pa Pieng, certes moins spectaculaires qu’à Bali, mais ô combien plus authentiques.

 

Après quelques jours pluvieux en cette fin août, la fenêtre météo ne s’annonce pas trop mauvaise.

 

Le départ en scooter est fixé au lendemain matin.

 

Les premiers kilomètres par la route 108 qui file vers le sud de Chiang Maï ne sont pas les plus agréables, au vu du développement anarchique des environs de l’aéroport de la deuxième ville de Thaïlande.

 

Mais quelques kilomètres plus loin, une route secondaire – la 1013 – mène vers la petite bourgade de San Pa Tong, dont le marché est surtout fréquenté par les ethnies Karen de la vallée de Mae Wang.

 

La route qui traverse la vallée serpente à travers les villages par une multitude de collines où l’on croise quelques pick-up transportant de jeunes touristes occidentaux vers les camps d’éléphants.

 

Les paysages sont superbes : là des rizières émeraudes où s’ébrouent des buffles, ici des éléphants – ceux des camps pour touristes – qui se rafraîchissent dans le lit d’une rivière, plus loin un énorme bouddha sculpté érigé à même la falaise.

 

Une visite qui se mérite

 

Passé Mae Wang, après quelques kilomètres difficiles, le chemin de terre s’avère impraticable en scooter au vu de la déclivité et des précipitations des derniers jours.

 

Après quelques glissades plutôt sportives, impossible de continuer plus loin.

 

Il faut faire demi-tour et retrouver la route bitumée qui commence à s’élever sérieusement vers les hauteurs du Doï Inthanon.

 

Au loin, sur les contreforts dégarnis de la montagne, apparaissent les grandes chutes d’eau de Siriphum.

 

Après un ravitaillement à Ban Khung Klang, petit bourg paisible où les habitants, des Hmongs pour la plupart, cultivent fruits et légumes en plus du riz.

 

Le climat y est bien plus frais qu’ailleurs en Thaïlande.

 

Un hameau introuvable

 

Traversant le parc national de Doï Inthanon par le nord, après avoir évité un premier check-point, la route bifurque en remontant vers le quartier général du parc.

 

Au second check-point, après avoir réglé le droit d’entrée du parc (300 bahts pour les étrangers), un garde forestier nous indique la direction de Bang Pong Pa Pieng.

 

Désorientés par les distances approximatives des cartes, alors que nous nous sommes aventurés trop loin en direction de Mae Chaem, deux jeunes motards nous indiquent la direction des chutes de Mae Pan – les plus hautes de la région – qui s’échelonnent sur trois niveaux.

 

Là encore, ne trouvant pas le chemin de terre qui doit nous mener aux rizières, nous sommes secourus par un jeune couple de Bangkok à peine revenu du hameau par le pick-up transportant ceux qui ont réservé un cabanon.

 

Alors que la journée est déjà bien entamée, le petit chemin de terre – un torrent de boue par endroits – qui semble se dessiner à gauche de la petite aire de camping à proximité de la cascade n’a rien d’engageant.

 

Mais pas question de faire demi-tour si proche du but.

 

Les trois derniers kilomètres sur un chemin rendu extrêmement glissant et aux ornières encore ruisselantes d’eau semblent interminables.

 

Après un énième passage très délicat, nous parvenons à l’entrée du hameau.

 

Les rizières sont là, en contrebas, d’un vert éclatant malgré le soleil déjà couchant qui perce encore au loin par-delà les montagnes.

 

L’endroit est désert, excepté un couple de thaïlandais qui prend sans doute ses derniers selfies de la journée.

 

Malgré notre état piteux, nous nous élançons sur les étroites corniches qui séparent les lopins de rizières, sautant de saignée en saignée en équilibre précaire, nous délectant du superbe paysage qui s’étale sous nos yeux.

 

Stéfan Legros

 

Crédits Photos : Stéfan Legros et Romain Beuvart (thailande-et-asie.com)

 

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