Home Accueil ASIE – EUROPE : Attention Paris, Bruxelles, Berlin…..Bientôt, vous serez dépassés !

ASIE – EUROPE : Attention Paris, Bruxelles, Berlin…..Bientôt, vous serez dépassés !

Date de publication : 01/04/2023
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Chine Union européenne

 

Passionnante étude tout juste publiée par l’Institut Français des relations internationales sur les risques géopolitiques pour l’Europe dans le contexte de la guerre en Ukraine.

 

Nous en reproduisons ici des extraits

 

Pour l’UE, la situation est particulièrement délicate : l’Europe appartient au monde occidental, mais une rupture avec Pékin serait économiquement redoutable. En 2022, la Chine représentait plus de 20 % des importations des différents membres de l’UE, et les États-Unis environ 12 %. À l’horizon 2030, les prévisions du produit intérieur brut s’élèvent à 20 500 milliards de dollars pour l’UE, 30 500 milliards pour les États-Unis et 33 700 milliards pour la Chine. En janvier 2023, la présidente de la Commission européenne déclarait à Davos : « Nous aurons encore besoin de travailler et de commercer avec la Chine […]. Nous devons donc nous concentrer sur la réduction des risques plutôt que sur le découplage ». De son côté, Pékin encourage les velléités européennes d’« autonomie stratégique », comprises en Chine comme une forme de distanciation à l’égard des États-Unis. Parallèlement, l’UE ne cesse de resserrer ses liens militaires, technologiques, financiers et énergétiques avec ces derniers. La guerre de Taïwan aura-t-elle lieu ?

 

En coupant les liens entre l’UE et la Russie, la guerre d’Ukraine a ouvert un nouveau cycle des relations sino-américaines, celui d’une confrontation indirecte active, qui se discute sur le continent européen. Peut-elle tourner à une confrontation directe « hors limites »2 ? Si oui, à quelle échéance ? Ces deux questions guident tout effort de prévision sur le cours de la 2. Qi. Liang et W. Xiangsui, La guerre hors limites, Paris, Payot et Rivages, 2003. mondialisation : les anticipations dépendent désormais de la probabilité accordée à une guerre entre les deux premières puissances mondiales. Début 2023, le général Michael Minihan de l’US Air Force déclarait : « J’espère me tromper. Mon instinct me dit que nous combattrons en 2025 », probablement autour de Taïwan, et exhortait ses officiers à se préparer au plus vite. Un mois plus tard, le groupe automobile Volkswagen annonçait un investissement de 180 milliards d’euros à la fois aux États-Unis et en Chine, après avoir estimé que cette dernière n’envahirait pas Taïwan « à court terme », en raison des dégâts qu’infligerait une telle action à l’économie chinoise.

 

Retrouvez le rapport ici

2 Commentaires

  1. Le général Michael Minham de l’US Air Force érige, lit-on, l’instinct comme méthode d’étude des relations internationales. Tout est dit et sérieusement même s’il envisage l’erreur de jugement. Autant convoquer les aruspices et lire dans les entailles des animaux sacrifiés ; “deux aruspices ne peuvent se regarder sans rire” disait Caton.

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