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CAMBODGE – POLITIQUE: Face à Hun Sen et à la Covid-19, quelle stratégie pour les opposants cambodgiens ?

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 09/10/2020
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L’impression d’une impasse pour l’opposition cambodgienne au premier ministre Hun Sen se vérifie un peu plus chaque jour. Impasse politique, après la condamnation de sept d’entre eux à des peines de prison à la fin septembre. Impasse sanitaire puisque la lutte contre le coronavirus donne au gouvernement tous les arguments pour verrouiller le pays et mettre au pas la population. Impasse judiciaire enfin car les jugements des tribunaux cambodgiens sont évidemment téléguidés par le pouvoir en place.

 

Après les condamnations à des peines de prison pour trahison de sept militants cambodgiens à la fin septembre, la marge de manœuvre des adversaires du premier ministre Hun semble de plus en plus réduite. Leur chef de file Sam Rainsy, qui vit en France depuis 2015 pour éviter la prison pour des condamnations, parait de moins en moins en position de pouvoir retourner un jour dans son pays, ce qu’il avait tenté de faire – en vain – en novembre 2019.

 

Condamnés pour «trahison»

 

Les sept militants de l’opposition accusés d’avoir affiché des messages de soutien l’année dernière au sujet du retour de Rainsy ont été condamnés pour “trahison” dans la province orientale de Tboung Khmum à la fin septembre.

 

Quatre d’entre eux ont été condamnés à sept ans de prison par contumace, avec un mandat d’arrêt, alors qu’un autre militant condamné à la même peine est déjà en prison.

 

24 militants arrêtés

 

Deux autres militants de l’opposition accusés de trahison ont été condamnés à cinq ans de prison avec sursis et n’auront pas à purger leur peine, a déclaré l’avocat.

 

Les Nations unies indiquent que le Cambodge a arrêté 24 militants des droits de l’homme depuis la fin du mois de juillet.

 

Parmi les personnes détenues figurent des militants de l’opposition, des militants écologistes et des rappeurs dont les chansons traitent de questions sociales.

 

Intolérance croissante

 

Le bureau des droits de l’homme des Nations unies a déclaré au début du mois qu’il y avait eu “un approfondissement de l’intolérance du gouvernement à l’égard de la dissidence et de la répression des droits à la liberté d’expression”.

 

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