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CHINE – FRANCE: Un «bouclier» européen est nécessaire face au rouleau compresseur chinois

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 14/09/2020
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Tel est l’avis d’une dizaine de parlementaires et d’experts français qui cosignent ce lundi 14 septembre dans Le Monde une tribune, alors que l’Union européenne et la Chine tiennent un sommet virtuel. Sur fond de confrontation technologique et économique à propos de la 5g et de Huawei, le climat apparait de plus en plus tenu entre Pékin et Bruxelles. Le spectre de la répression à Hong Kong n’est pas loin…

 

Nous publions ici des extraits de la tribune diffusée par Le Monde

 

Des députés et experts européens appellent « l’Union européenne à revoir sa “politique d’une seule Chine” et à soutenir Taïwan »

 

Dans une tribune au « Monde », un collectif de neuf experts et députés, parmi lesquels François Godement et Nathalie Loiseau, demande à l’Europe d’agir pour contribuer à préserver la démocratie à Taïwan face à une Chine toujours plus agressive et autoritaire.

 

L’Europe doit repenser sa politique à l’égard de Taïwan et les relations entre les deux rives. Pendant des décennies, elle s’est attachée à maintenir un équilibre entre le principe d’autodétermination, la résolution pacifique des différends entre Pékin et Taipei, et le « principe d’une seule Chine » ainsi que la rhétorique « un pays, deux systèmes » déployés par la République populaire de Chine (RPC). Le comportement récent de la Chine met à mal cette politique européenne. Elle doit donc être revue.

 

Les positions européennes concernant Taïwan tiennent à ce jour en quatre mots : préserver le statu quo. L’Europe a mis en garde Pékin contre toute coercition. Elle n’a jamais encouragé le moindre geste de Taïwan conduisant vers une indépendance. Elle s’est abstenue de discuter d’un traité de libre-échange, et n’a pas soutenu vigoureusement la participation de Taïwan dans les institutions internationales telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour le reste, elle a traité Taïwan comme une entité séparée sur les questions pratiques, qui vont des visas aux liens économiques et commerciaux.

 

Coercition et contrôle

 

Ce statu quo est maintenant miné et délégitimé par Pékin. Sur deux points cruciaux, la RPC a détruit la crédibilité de sa propre politique concernant Taïwan. Tout d’abord, sur le modèle « un pays, deux systèmes » qui était censé s’appliquer à Hongkong, où les agissements récents de la Chine populaire violent les termes du traité international qu’elle a signé en 1984. Alors que la population hongkongaise ne veut pas être gouvernée par le Parti communiste chinois (PCC), la réponse de Pékin se fonde sur la coercition, le contrôle et la subjugation. Cela démontre de la façon la plus explicite aux Taïwanais et au monde qu’une « réunification » accompagnée d’une forme d’autonomie significative ou d’un partage des pouvoirs ne peut constituer actuellement une offre sincère. Le rejet du modèle « un pays, deux systèmes » par les citoyens de Taïwan a été si fort qu’il a grandement facilité une victoire triomphale de Tsai Ing-wen aux élections de janvier….

 

La suite est à lire dans les colonnes du Monde

 

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