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FRANCE-CAMBODGE: Quarante ans de photographie cambodgienne à Marseille

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 17/07/2019
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Superbe initiative de Christian Caujolle, le directeur artistique du festival de la photographie de Phnom Penh et Siem Reap: à Marseille, jusqu’au 18 août, ce dernier expose quarante ans de photographie au Cambodge. Une exposition à ne pas rater à la friche de la Belle de Mai.

 

Avec les cinq photographes Remissa Mak, Philong Sovan, Sophal Neak, Sorn Seyhaktit (dit Ti Tit), Sokchanlina Lim.

 

Une projection présentant la scène photographique actuelle : Remissa Mak, Chhin Tang Sothy, Chhin Tangchhea, Vandy Rattana, Khun Vannak, Khvay Samnang, Philong Sovan, Ly Min dit Lamo, Sokchanlina Lim, Heng Ravuth, Dareth Rosaline, Hong Menea, Sophal Neak, Pha Lina, Soun Sayon, Dav Leak Pheakdey, Khiev_Kanel, Chea Nging, Vong Sopheak, Chuon Nyra, Suong Mardy, Kong Vollak, Sorn Seyhaktit dit Ti Tit.

 

Directeur artistique du festival Photo de Phnom Penh, Christian Caujolle propose une exposition pour découvrir la richesse de l’activité artistique au Cambodge développée depuis la chute du régime des Khmers rouges en 1979.

 

Alors que près de 90 % des artistes et des intellectuels avaient disparu, la renaissance de Phnom Penh a inspiré de nombreux artistes cambodgiens tels Remissa Mak, Philong Sovan, Sophal Neak, Sokchanlina Lim ou encore Ti Tit, qui ont chacun développé une approche singulière dans le domaine de la photographie.

 

Voici sa présentation :

 

Le 17 avril 1975, les soldats Khmers rouges entrent dans Phnom Penh et, en trois jours, vident la ville alors habitée par un million et demi de personnes.

 

En dehors de quelques fonctionnaires et dignitaires du régime, la capitale devient une cité fantôme jusqu’à ce que les troupes vietnamiennes en prennent le contrôle le 17 janvier 1979.

 

Ils trouvent une ville dégradée, sans électricité, aux rues défoncées dans lesquelles ont poussé des arbres, des immeubles dévastés.

 

Il faudra attendre le milieu des années 90 pour que la reconstruction redonne à la ville l’attrait qu’elle avait auparavant, avec cette extension caractéristique et fluide que lui donnent des immeubles bas puisque rares sont ceux qui ont plus de deux étages.

 

Aujourd’hui, la ville vit une transformation profonde et anarchique, sur fond de spéculation immobilière et de corruption, de développement incontrôlé, de destruction du patrimoine architectural – aussi bien colonial que celui des années 70, en béton, remarquable –, d’édification de tours et de bâtiments massifs.

 

Si elle perd de son cachet et de son identité, si elle n’évite aucun des écueils connus dans les grandes villes asiatiques à la circulation infernale, Phnom Penh vit l’illusion d’avoir rejoint, à une vitesse sidérante, la « modernité ».

 

Une scène artistique

 

C’est dans ce contexte qu’une riche scène artistique est apparue, surprenante dans un aussi petit pays qui ne connaît aucun enseignement artistique digne de ce nom et qui reste très éloigné de ce qui se fait ailleurs dans le monde.

 

Elle est singulière, innovante, marquée par des individualités fortes impossible à rattacher à des courants internationaux et elle apparaît d’autant plus forte qu’elle ne se fonde sur aucun marché local.

 

Tous ces artistes créent par nécessité profonde et, si certains commencent à être reconnus par les expatriés et quelques-uns à l’international, c’est avant tout un besoin d’expression, de se définir, de se chercher et de se situer face à la situation actuelle du pays qui fonde leur expression.

 

La photographie est un des domaines – avec la danse et le cinéma – les plus riches et créatifs de cette nouvelle scène cambodgienne.

 

Portés par la dynamique du festival Photo Phnom Penh qui va fêter cette année sa 10e édition et qui leur a donné accès et permis de rencontrer des photographes étrangers, des jeunes ont commencé à s’exprimer fortement, pour analyser la situation de leur pays, pour critiquer, tenter de mieux comprendre, pour, aussi, regarder vers l’avenir.

 

Dans des styles très divers, du documentaire au conceptuel, ils sont la preuve d’une reconstruction profonde, dense, marquée sur quatre générations par les problématiques de la mémoire, de l’histoire et de l’identité.

 

Au moment où le pays se confronte à la présence de plus en plus massive de ce qu’ils considèrent comme une « invasion » chinoise.

 

FRICHE La belle de mai

 

La salle des machines

 

Jusqu’au 18 Août

 

De 11h à 18h le lundi
De 11h à 19h du mardi au samedi
De 12h30 à 19h le dimanche

 

Gratuit

 

Plus d’infos ici

 

Localisation ici

 

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