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GAVROCHE – ÉCONOMIE: Ce livret A qui dit les malheurs des épargnants français

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 17/02/2020
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Plusieurs lecteurs nous ont reproché ces dernières semaines de trop valoriser dans nos colonnes les opérations immobilières en Thaïlande ou en Asie du sud comme une opportunité d’investissement. Nous en prenons acte. Nos articles réalisés en partenariat avec l’agence Thai Property Promotion (TPP) sont dûment siglés, et nous assumons cette collaboration qui nous permet d’obtenir aux meilleures sources des informations de qualité sur le marché local. Est-ce une erreur éditoriale que de proposer à notre public des possibilités de diversification de leur patrimoine en Asie, même à l’heure du Coronavirus ? Nous ne le pensons pas. Au contraire. Car regardons la France en face: avons nous envie d’y investir, alors que les taux d’intérêts au plus bas de la zone euro limitent les rendements des placements les plus sûrs ? Nous passons au crible, pour vous le démontrer, le cas du livret A.

 

Le livret A. Cette lettre, à elle seule, résume le dilemme de l’épargnant français moyen. Doit-il continuer de conserver une partie de son épargne sur ce placement de père de famille dont le rendement est désormais proche de zéro ? Jugez plutôt. Le taux du livret A baisse à 0,5% à compter du 1er février 2020 ! Vous avez bien lu. Cette décision prise par le ministre de l’économie «en raison des taux d’intérêt bas et du niveau de l’inflation» signifie que votre argent est à peine préservé de la hausse des prix, et tout à fait exposé aux aléas de la conjoncture économique et financière. Le Livret A, pour rappel, est un livret d’épargne pouvant être ouvert auprès d’une banque et versant des intérêts rémunérés exonérés d’impôts. Il se s’agit pas d’un compte-courant auquel il est possible d’adosser un carnet de chèques. En revanche, il est possible d’effectuer un virement bancaire depuis un Livret A vers un autre compte.

 

Passons maintenant au crible les défauts de ce placement dont la popularité ne se dément pourtant pas.

 

Premier point: son plafond. Il est, en février 2020, de 22 950 euros (la capitalisation des intérêts peut toutefois porter le solde du Livret A au-delà de cette limite) pour un particulier, un montant doublé sous le quinquennat de François Hollande. Avec ce montant, nous sommes d’accord, l’acquisition d’un premier bien immobilier en Thaïlande n’est pas encore à portée de votre portefeuille. Mais rien n’est impossible aux investisseurs bien conseillés: avec quelques versements supplémentaires, les premières opportunités d’investissement en Asie deviennent possibles et vos rendements espérés prendront l’ascenseur. Obtenir, en Asie du sud est, entre 5 et 6% annuels est franchement à portée de tout épargnant bien conseillé. Doter un compte épargne en Thaïlande, puis placer son argent dans la pierre dans un pays au taux de croissance nettement supérieur à celui que l’on connait en France, n’est-ce pas une bonne idée ?

 

Second point: le climat fiscal et patrimonial en France. Il ne vous aura pas échappé que les placements financiers, même ceux de «père de famille» sont dans le collimateur des autorités. Pourquoi, alors, risquer d’immobiliser ainsi son épargne ? Bien sûr, dans le passé, le taux du livret A faisait rêver. En 1981, le taux du Livret A culminait à 8,5% en 1981 (mais l’inflation atteignait alors 13,4%, son rendement réel était donc négatif). Nous en sommes loin, très loin. Et bien d’autres types de placements permettent d’obtenir une sécurité de l’épargne. Gardons bien en tête au contraire que la Thaïlande, comme les autres pays de la région Asie du sud-est, a fait de l’attraction des capitaux internationaux une priorité. Les règles des visas imposées aux retraités ont, c’est vrai, été modifiées. Il faut bloquer une somme d’argent plus importante qu’avant pour obtenir les dits visas. Nous savons aussi que le taux de change Baht-euro, de plus en plus défavorable à la monnaie unique, n’est pas à l’avantage des investisseurs européens. Mais pas de soucis fiscaux dans le royaume, et la garantie de rendements de qualité. La Thaïlande, c’est l’anti-livret A: une investissement sûr qui vous permet de gagner de l’argent. Et non d’en perdre. Sans tirer la sonnette d’alarme chez votre inspecteur des impôts et sans taxe sur la valeur ajoutée lors de la revente de votre bien.

 

Troisième point: Le livret A et le fantasme du placement sans risque.
N’importe quel particulier, majeur ou mineur, peut ouvrir un Livret A. Depuis le 1er janvier 2009, toutes les banques peuvent en distribuer. Mais ses conditions d’ouverture interrogent. A commencer par les vérifications faites par les banques: Il est interdit de cumuler plusieurs Livrets A au nom d’une même personne, y compris dans plusieurs banques différentes. Et depuis le 1er janvier 2013, les banques sont tenues de vérifier lors de l’ouverture d’un Livret A si la personne n’en détient pas déjà un dans un autre établissement. Avec risque de sanctions pour les fraudeurs. Qui veut courir le risque de fermer son Livret pour en ouvrir un autre, ce qui peut être pénalisant s’il a dépassé le plafond réglementaire des 22 950 euros grâce aux intérêts cumulés ? Il faudra alors répartir le surplus généré sur d’autres supports.

 

Disons les choses ouvertement à nos lecteurs: le placement sans risques n’existe pas. Il relève du fantasme. Un investissement en Thaïlande n’est pas exempt de reproches mais il présente l’avantage d’être facile, transparent, et aisément négociable si vous désirez en sortir. Alors, livret A ou livret T pour…Thaïlande ?

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