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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : François Ponchaud, notre Asie, notre histoire

Date de publication : 21/01/2025
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Impossible de cacher notre chagrin. François Ponchaud, disparu le 17 janvier, n’était pas un missionnaire français comme les autres. Aux Missions étrangères de Paris (MEP), il était de ceux qui, toujours, furent à l’avant garde pour témoigner aux côtés des populations. Il connaissait bien Gavroche. Il avait, dans notre rédaction, des amis chers qui se souviennent encore de leur première rencontre, à la fin des années 80, à Aranyaprathet, dans les camps de réfugiés cambodgiens installés en Thaïlande. La maison qu’occupaient alors les prêtres des MEP, François Ponchaud, Émile Destombes, Yves Ramousse et André Lesouef, avait sa porte toujours ouverte aux volontaires et aux journalistes. L’on y parlait français et cambodgien, avec aussi un peu de thaïlandais et de laotien. Qui aurait dit, alors, que le Cambodge deviendrait à son tour un pays pacifié, émergent, dernier des Tigres de l’Asie du Sud-Est ?

 

Nous aimions François Ponchaud, cet homme qui révéla le génocide des Khmers Rouges au monde entier. Il était notre Asie et notre histoire. Les autorités thaïlandaises, contre lesquelles il pestait régulièrement, lui furent toujours reconnaissantes de son action. Puis vint son retour au Cambodge, à Phnom Penh, cette capitale qu’il avait vu tomber aux mains des sbires de Pol Pot.

 

Merci, père Ponchaud ! Merci pour avoir été ce lien entre le Cambodge et la France. Merci pour avoir traduit les évangiles en langue khmère.

 

Là où vous êtes désormais, les Cambodgiens, c’est sûr, vous entourent de leur affection.

 

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2 Commentaires

  1. Chers tous, J’ai bon souvenir qui m’a marqué, lors d’une manif. contre :’invasion du Cambodge par le Vietnam, un 8 janvier 1980 devant l’ambassade Yuon à l’époque dans le 16 ème arrondissement. Le cortège est long et nous sommes très nombreux qi affrontent le froid de l’hiver 1980…
    Après les discours des manifestants khmers, notre père François PONCHAUD, littéralement traduit : Spean Kdauv, a commencé à critiquer le gouvernement français pour avoir resté en silence par peur de l’URSS et du Vietnam. Son franc parlé et sa colère vis à vis de la France, lui vaut un internement de plus d’une heure dans le camion des forces de l’ordre. Nous manifestants, l’avons suivi et faisions barrage autour du camion de police pour le protéger. C’est seulement à la fin de la manifestation que le père François Ponchaud fut libéré du camion. Ce fut un grand rire et soulagement.
    CK

  2. Oui, impossible de taire ce chagrin à l’annonce du départ de François Ponchaud. Originaire de Sallanches, lors d’un voyage organisé au Cambodge, nous avions pu avec le soutien de notre agence de voyage modifier notre parcours et rendre visite à François Ponchaud dans son village. Quelle belle journée, nous avions passé. l’accueil qui nous avait été réservé était exceptionnel et nous avions pu toucher du doigt son œuvre immense auprès de ce peuple qui a tant souffert. J’ai lu plusieurs de ses ouvrages, on ne peut que louer son parcours auprès des plus démunis et son regard exacerbé sur le monde.
    Il nous avait dit : « il y a tous les ingrédients pour que tout recommence un jour! » en faisant référence à une corruption omniprésente.
    Je garderais à jamais le souvenir d’un homme empreint de bonté.

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