Certains reportages ont, au-delà des faits qu’ils décrivent, un immense mérite : celui de libérer la parole et d’ouvrir le débat. Tel a été le cas, ces derniers jours, avec les trois volets de notre plongée à Phuket, auprès des jeunes Français venus goûter sur place aux plaisirs du cannabis en vente libre et de la fumette !
Disons-le clairement : beaucoup de nos lecteurs affirment que nous avons été aveugles et sourds.
Pour eux, ces Français sont des « racailles », ni plus ni moins. Ils sont responsables de tous les maux : violences, bruit, incivilités. Nous voilà, à Gavroche, qualifiés de journal « woke », admirateur d’Edwy Plenel et de Libération ! Mais quand donc les journalistes vont-ils dire la vérité, râlent ces lecteurs en colère ? À savoir que « les Français d’origine maghrébine foutent le bordel à Phuket » ?
Haro sur la racaille française ? Eh bien, ouvrons nos colonnes. Et posons-nous ensemble la question : qui a pris soin, parmi nos détracteurs, d’aller à la rencontre de ces jeunes ? Qui accepte de faire la différence entre quelques voyous et les autres ? Qui essaie, sur le terrain, de raconter une réalité heureusement toujours plus nuancée ? Qui a le courage de refuser les anathèmes parfois ouvertement racistes, si faciles derrière les pseudos ?
C’est ce que Gavroche a fait avec ce reportage en trois volets. Avons-nous raté des choses ? Sans doute. Avons-nous sincèrement retranscrit ce qu’on nous a dit ? Oui. Avons-nous assisté à des violences ? Non.
La réponse à cette polémique est dès lors simple : à chaque fois que l’actualité le justifie, Gavroche vient à votre rencontre. Nous accueillons aussi vos témoignages, vos infos, vos coups de gueule. Ce que nous avons fait à Phuket démontre que notre média prend des risques. Cet éditorial le prouve aussi.
Nous sommes – et nous serons – toujours à votre écoute.
Retrouvez ici les trois épisodes de notre reportage à Phuket : le premier, le deuxième et le troisième.
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Vos articles ont le mérite d’inviter les jeunes français à venir librement se faire « des joints » dans l’ile paradisiaque de Phuket. Les riverains et commerçants (excepté ceux qui vendent la drogue évidemment) sont très contents de pouvoir assister aux rodéos des scooter avec concours de la meilleur « roue arrière ». Dans ce paradis de « la fumette », ou tout le monde il est beau et gentil, je ne comprends pas pourquoi, il y a quelques mois, le gouverneur à convoqué le Consul de France pour le mettre en demeure de faire cesser les incivilités causées par nos jeunes garnements ?
Des « esprits chagrins » pourraient croire que Gavroche est sponsorisé par Ganjapreneur, mais bien sûr il n’en ait rien ;-)) Une précision quand même, le cannabis n’est pas totalement légalisé en Thaïlande. Il l’a été, mais ce n’est plus le cas.
Usage médical et récréatif
Usage médical : Le cannabis est principalement autorisé pour un usage médical ou thérapeutique. Les prescriptions doivent être faites sous la supervision de professionnels agréés.
Usage récréatif : L’usage récréatif du cannabis reste officiellement interdit ou très strictement encadré. Les débats législatifs en 2024 ont visé à renforcer l’interdiction de l’usage récréatif, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 60 000 bahts et des peines de prison prévues en cas d’abus.
Limites de THC et produits autorisés
Les extraits de cannabis contenant plus de 0,2 % de THC restent illégaux et sont considérés comme des stupéfiants. Les produits à base de CBD (cannabidiol) sont légaux s’ils respectent la limite de 0,2 % de THC.