La coïncidence des deux informations peut laisser sceptique. Mais elle reflète la réalité d’un territoire qui, en surface, est devenu un champ de bataille politique, tandis que les grands projets d’infrastructure se poursuivent dans ses entrailles. Le groupe de construction français Bouygues vient de remporter un contrat de plus d’un milliard d’euros à Hong Kong pour creuser deux tunnels dans l’ancienne colonie britannique dans la péninsule de Kowloon.

Bouygues ne quitte pas Hong Kong malgré le tumulte politique qui y règne depuis plusieurs mois. Au contraire. Le géant des travaux publics français vient de remporter un nouveau chantier pour la construction de deux tunnels intégrés à la route 6, un nouvel axe routier sur la presqu’ile de Kowloon.

Le premier tunnel reliera Yau Ma Tei et Ma Tau Kok, sur une longueur de trois kilomètres. Le second reliera l’ancien aéroport international de Kai Tak à la zone de Chak Kwo Ling, pour une longueur à peu près équivalente.

Le groupe Bouygues est implanté à Hong Kong depuis les années 50 et y a déjà construit un tunnel sous-marin de quatre kilomètres entre Tuen Mun et l’aéroport de Chep Lap Kok. C’est aussi à Bouygues que les autorités de Hong Kong avaient confié la construction des pistes de leur nouvel aéroport que les manifestants ont bloqué ces derniers mois à plusieurs reprises.