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INDOCHINE – HISTOIRE : Yvonne Schultz, une grande voyageuse

Journaliste : François Doré
La source : Gavroche
Date de publication : 04/12/2020
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Elle sut décrire tous les pays, elle sut utiliser tous les genres, mais elle fut avant tout une femme qui écrivait avec sa sensibilité de femme. Yvonne Schultz fut avant tout une grande voyageuse. Sa bibliographie d’une trentaine de titres nous conduit depuis la Laponie, à Carcassonne, en Galilée, en Inde et enfin en Chine. Sous le pseudonyme de Dyvonne, elle va écrire des romans à succès dans une collection populaire, dont Les fiancés d’Angkor en 1932.

 

A partir de 1938, Yvonne Schultz, qui s’engourdissait sous les tropiques, va découvrir le monde chinois. C’est alors sa troisième vie littéraire, où sous le nom de « Maman Chine » elle va écrire quatre nouveaux romans de 1937 à 1947.

 

C’est peut-être son mariage avec Ferdinand de Fénis, directeur de l’Ecole des Beaux-arts de Hanoï, qui va l’amener en l’Indochine, où elle écrira ses meilleurs titres.

 

Le premier roman indochinois, Sous le ciel de jade, paraît en 1930. Une histoire bien curieuse qui à travers les jugements hâtifs portés par la femme européenne sur la pauvre congaïe tonkinoise, met souvent le lecteur mal à l’aise.

 

Claude d’Avignac est professeur à l’Université de Hanoï. Au cours de son congé à Paris, il rencontre dans un salon littéraire la jeune Yette et l’épouse. Mais alors qu’ils préparent leur retour vers Hanoï, il lui annonce qu’il est le père d’une petite fille de deux ans, Huguette, restée au Tonkin auprès de Tinh sa « petite épouse de dix sept ans ».

 

Arrivée à Hanoï, Yette voudra connaître Tinh, la femme-enfant qui l’avait précédée auprès de son mari. Un étonnant ménage à trois condamné par toute la bonne société européenne, et où bien sûr, la pauvre petite Tinh n’aura pas le beau rôle.

 

En 1932, paraît Le sampanier de la Baie d’Along, le meilleur livre d’Yvonne Schultz. L’auteur va cette fois-ci s’intéresser à la vie des pauvres pêcheurs de la Baie d’Along , « mille lieues carrées de mer, jonchées d’une pluie de falaises, d’îles, d’îlots, odorant à la fois la vase, la marée et la vanille…». Étonnant destin que celui des deux amants, Sinh, le plus habile pêcheur de la Baie, « beau comme un phénix » et Lien, la plus jolie fille d’Hongai.

 

Poursuivi par la jalousie et la haine implacable de Ba, jeune frère dévoyé et brutal de Sinh, le beau pêcheur devra quitter Lien et la Baie et s’exiler en Haute-Région. Mais l’amour sera le plus fort ! Lien rejoindra celui qu’elle aime tant, mais pour tomber dans le piège haineux de Ba. Suppliciés tels des amants adultères, ligotés nus et palpitants sur un radeau de bambou, ils seront livrés aux flots grondants du Fleuve Rouge qui va se jeter là-bas, au loin, dans la Baie d’Along…

 

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