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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Sukhothai : banane passion »

Journaliste : Michel Hermann
La source : Gavroche
Date de publication : 02/10/2022
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Bananes Thaïlande

 

Si dans le cochon « tout est bon », dans le bananier « tout se mange » : ses fruits, ses feuilles, sa peau, son cœur et sa fleur. En Thaïlande, il existe de nombreuses variétés de bananes, souvent de petite taille, très sucrées, goûteuses, juteuses et parfumées, que l’on trouve en abondance toute l’année sur les marchés locaux. Elles sont peu exportées.

 

Parmi les variétés les plus connues figurent la Kluai Nam Wa, Kluai Hom (grande banane), la Kluai Khai (banane œuf), et la Kluai Lep Mue Nang (banane en doigts de femme).

 

Chez moi, pousse naturellement, sans engrais ni pesticide, la Kluai Nam Wa. Le tronc (qui n’est pas un arbre mais est formé par les pétioles des feuilles) est coupé avec son régime. Un autre tronc poussera à côté et donnera un nouveau régime dans six ou sept mois. Cela ne demande aucune intervention humaine, il faut laisser faire et ça pousse tout seul. Vous en saurez plus en lisant la chronique « Sukhothai : banane passion ». Bonne lecture donc.

 

Banane, fruit des dieux, verte quand on la cueille,
Et jaune avec le temps. Une fois pelée,
Sa chair blanche, odorante et douce à sucer,
S’offre à notre langue avide qui l’accueille.

 

« Kluaï » en thaï, cette baie peut-être longue,
Courte, plus ou moins courbée, molle ou dure,
Tendre ou farineuse, ou de belle facture,
Sucrée, fade et sans saveur, trapue ou oblongue.

 

Généreux et prolifique, le bananier
Donne tout, ses feuilles, sa peau, son cœur, sa fleur,
Qui se laissent déguster au gré des humeurs,
Dans une abondance de plats accommodés.

 

Ainsi, en salade ou en curry épicé,
Grillée, en beignets caramélisés ou non,
Séchée, en chips, et bien d’autres déclinaisons,
La banane excite nos papilles alléchées.

 

Sa fleur violette qui pend au bout du régime,
Dégustée en galette au miel, ou cœur du tronc,
« Yuak », mangé avec du « nam prik » fait maison,
Nous séduit par son goût et ses saveurs intimes.

 

La variété la plus commune en Thaïlande,
« Kluaï nam wa », abonde dans notre jardin.
Cercle infini de reproduction ou, sans fin,
Chaque tige porteuse, comme une offrande,

 

Donne naissance à une nouvelle tige,
Qui produira à son tour un nouveau régime.
Les feuilles ne sont pas en reste, ultimes
Cadeaux, car elles enveloppent mets de prestige,

 

Poissons, riz gluant, et aliments délicats,
Pour une cuisson lente et aromatisée.
Pour le Loy Kratong, elles sont même utilisées
Pour confectionner « Kratong » et dessous de plats.

 

J’aime surtout goûter, en dessert ou nature,
La « Kluaï Kaï » de Kamphaeng Phet, si fameuse
Pour sa fine peau, sa chair tendre et crémeuse,
Qui fond dans la bouche sans bruit, dans un murmure.

 

Plante nourricière féconde et offerte
Qui ne finit jamais, elle nous offre en partage
Ses délices exotiques, ses senteurs sauvages,
Ses fruits, ses fleurs et ses grandes feuilles vertes.

 

Michel Hermann

 

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