Home Accueil THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Hua Hin : l’autre visage (2) Saphan Pla, quai de pêche »

THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Hua Hin : l’autre visage (2) Saphan Pla, quai de pêche »

Journaliste : Michel Hermann
La source : Gavroche
Date de publication : 10/07/2020
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Hua Hin, ville balnéaire au sud de Bangkok, est étrangement vide. Covid-19 oblige, elle souffre, comme partout ailleurs, de l’absence de touristes étrangers et Thaïs. Cependant, les bangkokois aisés y ont une résidence secondaire et de nombreux étrangers retraités y vivent. Pour les habitués, elle offre un autre visage, loin des sentiers touristiques. Ainsi, en plein centre-ville, un quai de pêche est un lieu de promenade très prisé des habitants le soir. Michel Hermann, dans ce deuxième volet, vous invite à le découvrir. Bonn lecture donc.

 

La foule, insouciante,
Flâne sur la jetée,
A la nuit tombante.
C’est l’heure du dîner,
Belles insouciantes…

 

Étals de crustacés,
Mais aussi grillades
De porc et de poulet,
S’offrent aux naïades,
En mal de crustacés.

 

Les besogneux pêcheurs
Ont déserté ce lieu.
Seuls quelques caboteurs,
Indolents et vaseux
Attendant les pêcheurs.

 

Cet embarcadère,
Au centre de la ville,
Est un bon repaire
Pour nouer des idylles,
Parfait embarcadère …

 

Venus seuls ou à deux,
Sur ce quai piétonnier,
Jeunettes et amoureux
Rêvent de longs baisers
Interminables à deux.

 

En Asie, en public,
On ne s’embrasse pas.
C’est bien pour le Covid,
Qui ne progresse pas.
On est chaste en public.

 

Il y a des familles,
Des enfants qui s’agitent,
Et quelques vieilles filles,
Perdues et nostalgiques
Au milieu des familles.

 

Des tables éloignées,
Accueillent les flâneurs,
Qui mangent à satiété,
Et boivent avec lenteur,
Sur les tables éloignées.

 

Quand la nuit est tombée,
La brise marine
Dispense fraîcheur
Et effluves salines,
Quand la nuit est tombée.

 

A l’ouest, on voit la ville,
Lampadaires allumés,
Qui s’étire, tranquille,
Sous un ciel chagriné,
A l’ouest, on voit la ville.

 

En mer, les spots brillants
Des bateaux alignés,
Piègent les calmars blancs
Coincés dans les filets,
Grâce aux spots brillants.

 

Et moi bien attablé,
Qui savoure une bière,
Je regarde charmé
Tous ces beaux derrières,
Ainsi, bien attablé…

 

Michel Hermann

 

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