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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Sukhothaï nostalgie : « No honey, no money »

Journaliste : Michel Hermann
La source : Gavroche
Date de publication : 23/12/2021
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Les travailleuses et travailleurs des établissements de divertissements nocturnes de toute la Thaïlande, ont manifesté le jeudi 22 décembre devant le Palais du gouvernement à Bangkok, pour réclamer une aide financière après presque deux années de fermeture dues à la pandémie de COVID. Arborant pancartes et slogans : « No money, no honey, no GDP », « Sex workers have rights », ces manifestantes à talons hauts (High heels mob), œuvrant dans les bars, les night-clubs, les lounges, salons de massage et autres lieux de plaisir, se plaignent de ne pas avoir bénéficié d’aides, comme d’autres travailleuses/travailleurs dans le Royaume.

 

La mise en sommeil de ce secteur dans tout le pays a mis au chômage technique des centaines de milliers de personnes dont les « sex workers » et affiliés, tout genre confondu (hétéro, LGBT), travailleurs déclarés ou besognant dans l’économie informelle.

 

Sukhothaï n’a pas échappé à ce phénomène, comme je le relate dans cette Petite Chronique lubrique et pleine d’humour… : « Sukhothaï nostalgie : No honey, no money ». Bonne lecture donc.

 

On ne voit plus les belles,
Ces fières vénustés,
Aimantes et rebelles,
Qui se sont confinées,
On ne voit plus les belles.

 

Plus de baisers mortels,
D’étreintes passionnées,
Même les « Love Hotel »
Se sont claquemurés,
Adieu baisers mortels.

 

Plus de campagnardes
Qui offrent leurs cuisses
Chaudes et gaillardes
Aux âmes complices,
Plus de campagnardes.

 

Même les chanteuses
Des « Karaoké bar »,
A la peau laiteuse,
Sont sorties des radars,
Même les chanteuses…

 

Et cette fougueuse
Qui vous pompe la vie,
Une vraie brouteuse
De pistils endormis,
Partie, la fougueuse.

 

Plus de corps en folie
S’agitant, torrides,
Sur ce simple tapis
Qui engloutit, humide,
Les corps nus en folie.

 

Mint, Nung, Noï, Saï, Tim, Lek
Et les autres, cloîtrées
Dans leurs maisons en teck
Rêvent de liberté,
Pauvres Saï, Tim et Lek.

 

Pas vraiment « sex workers »
Mais libres de leur corps,
Donnant sans manière
Un cul valant de l’or ;
Pas vraiment « sex workers ».

 

Night clubs, bars, restaurants,
Salons de massage
Sont fermés : plus d’argent
À prendre au passage,
Bye, Bye, bars, restaurants…

 

De fait, au chômage,
Les Belles et les Beaux
Regagnent leurs villages ;
Finie la vie de château,
Terrible chômage !

 

Textos décomplexés
Sur mon téléphone :
“No honey, no money ;»!
Pleurent ces madones :
Belles décomplexées…

 

Non, ce n’est pas la fin,
Les Belles, à nouveau,
Croiseront les chemins
De notre libido ;
Ce n’est jamais la fin…

 

Michel Hermann

 

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