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THAÏLANDE – COMMUNAUTÉ: L’école, un sujet mis en avant par la liste «Avenir et Climat»

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 16/05/2021
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Les élections consulaires permettent d’élire les représentants des français de l’étranger. Elles sont aussi l’occasion de mettre en avant des thèmes d’ordinaire oubliés, et de sensibiliser les autorités françaises aux besoins des expatriés. La liste «Avenir et climat» entend faire de l’éducation sa priorité. Voici ses explications et ses engagements.

 

Nous reproduisons ici un communiqué de la liste «Avenir et Climat» pour une amélioration du développement de l’enseignement français à l’étranger

 

Abordant un pilier fondamental, l’éducation, je tenais à m’adresser à vous au nom du collectif citoyen Avenir et Climat. En effet, l’une des raisons d’être du Conseiller Consulaire est l’attribution des Bourses Scolaires.

 

Un constat sans appel

 

Contrairement à l’enseignement public en France, les frais de scolarité sont ici à la charge des parents. En 2021, Le montant moyen annuel des frais de scolarité d’un enfant dans un établissement enseignant le français à l’étranger s’élève à 5 501€.

 

Après le loyer, c’est la dépense la plus importante des familles françaises établies en Thaïlande et Birmanie.

 

Afin d’aider les familles ne disposant pas de ressources suffisantes pour couvrir ces frais, les pouvoirs publics octroient des bourses par l’intermédiaire de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE).

 

Tous les ans, le budget alloué aux bourses scolaires pour les établissements enseignant en français à l’étranger n’est jamais complètement utilisé. Et en Thaïlande, le budget alloué aux écoles françaises est régulièrement en augmentation. Donc la question qui se pose aux conseillers consulaires n’est pas financière.

 

Elle est qualitative.

 

La question est de savoir qui doit recevoir ces bourses. Or, la vérité est que l’on ne sait pas.

 

Le constat est là : Encore beaucoup trop d’élèves français ne sont pas scolarisés dans des écoles françaises, de par un coût exorbitant, une difficulté d’accès géographique, ou tout simplement une absence d’écoles homologuées près du lieu de résidence.

 

Certains d’entre eux sont dans une situation financière précaire. Et rien n’est fait pour eux par simple ignorance de leur existence.

 

Pour autant, ces familles pourraient avoir recours, sous conditions de ressources, aux aides financières de l’état : les bourses scolaires.

 

La priorité et condition immédiate est l’enregistrement de ces familles au registre des Français établis hors de France, pour pouvoir établir un plan démographique représentatif des concitoyens et mieux répondre à leurs besoins.

 

Ensuite, seuls les élèves étudiant dans les établissements homologués par l’AEFE sont autorisés à recevoir des bourses scolaires.

 

Sans parler de la fastidieuse et coûteuse démarche d’obtention de l’homologation AEFE pour un établissement scolaire, il n’y a que très peu d’écoles homologuées et bien souvent trop loin du lieu de résidence de l’enfant.

 

Aujourd’hui, En Thaïlande, Les villes de Pattaya, Phuket et Samui ont chacune un établissement scolaire homologué mais ce n’est pas le cas, par exemple, de la région Isaan et du nord du pays. A Bangkok, la capitale, où plus de la moitié des français inscrits au Consulat résident, On ne dénombre seulement que deux écoles homologuées.

 

A noter que des aides financières à la scolarité sont proposées pour une inscription au Centre national d’enseignement à distance (CNED) « validée », c’est-à-dire, qui a reçu un avis favorable des services culturels de l’ambassade pour un élève éloigné géographiquement. Mais encore une fois, la démarche est compliquée.

 

Une proposition de plan gouvernemental

 

Pour répondre à l’objectif fixé par le président de la République d’un doublement du nombre d’élèves des écoles d’enseignement français à l’étranger à l’horizon 2030, le gouvernement a présenté des mesures, fin 2019, visant à développer l’enseignement français à l’étranger. Parmi elles, Accueillir plus d’élèves avec un réseau encore plus attractif, Accompagner la croissance des établissements existants et la création de nouvelles écoles tout en gardant l’exigence quant à la qualité proposée, Mieux associer les familles à la vie des établissements et du réseau notamment en les intégrant à la préparation du budget des conseils d’établissement ou encore Mieux accompagner le réseau sur le terrain grâce à une mobilisation accrue des ministères, de l’AEFE et des ambassades.

 

Or, nous apprenons que Bercy a diminué les budgets alloués aux français établis à l’étranger. Le ministère des finances avait même supprimé, sans concertation, 30 millions d’euros d’un budget dédié aux établissements enseignant en français à l’étranger, bien que ce même budget ait été voté par le parlement.

 

Repenser les propositions

 

Le collectif Avenir et Climat souhaite repenser et aller plus loin avec les propositions faites par le gouvernement actuel, en se basant sur les problématiques concrètes et précises de nos concitoyens de Thaïlande et de Birmanie. Parmi nos propositions,

 

Création d’un plan “école”, pour assurer une offre d’enseignement en français couvrant l’ensemble des pays Thaïlande et Birmanie, incluant les régions les plus reculées.

 

Diversification et allongement des études au sein des lycées français notamment en secondaire avec un véritable lycée technique ou encore postbac avec la création d’une classe préparatoire, et donner la possibilité de rester 2 ans de plus à l’étranger pour préparer les grandes écoles.

 

Révision des barèmes d’attribution de la bourse scolaire fixés en fonction de la situation économique réelle de la Thaïlande et de la Birmanie.

 

Facilitation et renforcement de l’accès aux bourses scolaires pour les familles d’enfants souffrant de handicap ou les élèves à besoins éducatifs particuliers (EBEP) quand les frais médicaux ou d’accompagnement (AVS / AESH) sont trop élevés.

 

Diminution des frais de scolarité CNED dans un contexte de progression de l’enseignement à distance et développement des bourses pour les élèves n’ayant pas accès à des établissements français via des aides CNED garanties par critères géographiques et non économiques.

 

Être conseiller des Français à l’étranger est avant tout, écouter et comprendre le s problématiques réelles de nos concitoyens.

 

Liste «Avenir et climat»

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