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THAÏLANDE: Le Pheu Thai lance son offensive pour le pouvoir

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 02/04/2019
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Le parti thaïlandais Pheu Thai, arrivé en tête en nombre de sièges par circonscriptions (137) a annoncé mercredi 27 mars la formation d’une coalition majoritaires de sept partis à l’issue des législatives de dimanche. Cette coalition lui permettrait d’atteindre 255 sièges, soit la majorité de la chambre basse. Les voix des sénateurs nommés par la junte militaire sortante, restent en revanche indispensables pour la nomination du futur premier ministre.

 

La roue politique thaïlandaise tourne vite après les élections législatives du 24 mars, entachées d’accusations de fraudes et d’irrégularités, dont les résultats définitifs ne seront connus que le 9 mai prochain.

 

Le parti Pro-Thaksin Pheu Thai, arrivé en tête pour le nombre des députés élus par circonscriptions (137) a choisi mercredi 27 mars la confrontation avec le Parti pro-militaire, Palang Pracharath, vainqueur pour sa part du scrutin proportionnel par liste, avec 97 députés.

 

Les résultats officiels des élections ne seront connus que le 9 mai.

 

Aux cotés des dirigeants du parti Pheu Thai, leurs homologues du parti Future Forward, du parti Pheu Chart, du parti Prachachart, du parti Seri Ruam Thai et du parti du peuple thaïlandais ont signé une déclaration commune contre la junte au pouvoir.

 

Selon le parti Pheu Thai, une septième formation, le Parti de la nouvelle économie, s’est aussi engagée à faire partie de l’alliance en vue de reconquérir le pouvoir perdu par le Pheu Thai en mai 2014, date du coup d’État militaire qui a installé la junte.

 

Le dirigeant de facto et candidat au poste de Premier ministre du parti Pheu Thai, Sudarat Keyuraphan, a déclaré être en pourparlers avec d’autres partis.

 

« Le peuple nous a confié le mandat d’empêcher la junte de perpétuer son pouvoir », a-t-elle déclaré. Nous allons faire cela »

 

Elle a averti que les membres de cette coalition seraient probablement soumis à des pressions.

 

Le chef de la police à la retraite, Seripisut Temiyavet, qui dirige le parti Seri Ruam, a lancé un appel ouvert au Premier ministre et chef de la junte Prayuth Chan-Ocha, candidat à sa propre succession: « Je demande à M. Prayut de démissionner et de ne pas étendre son pouvoir. »

 

Le rôle des sénateurs

 

La nouvelle constitution de la Thaïlande autorise la junte à choisir la plupart des 250 sénateurs.

 

Puisque le Sénat doit voter sur le choix du Premier ministre avec la Chambre basse de 500 sièges, le parti pro-militaire Palang Pracharath n’a théoriquement besoin que de 126 sièges à la Chambre basse pour faire passer la candidature de M. Prayut.

 

Il lui en manque donc une trentaine en plus de ses 97 députés.

 

Le parti Bhumjaithai de l’influent politicien du nord-est Newin Chidchob, pourrait offrir une alliance décisive.

 

Avec un obstacle important: l’absence d’une majorité de députés à la chambre basse.

 

Lors de la conférence de presse de mercredi, Thanathorn Juangroongruangkit, dirigeant du parti «Future Forward» (favori de la jeunesse et surprise de cette élection avec plus de 80 députés), a déclaré: «Tenter de former un gouvernement minoritaire dans l’espoir d’obtenir l’appui des sénateurs (vous) ne fera que semer le chaos dans ce pays et conduire la société thaïlandaise à une impasse».

 

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