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THAÏLANDE – POLITIQUE : L’appel démocratique de Pita Limjaroenrat, en exclusivité pour Gavroche

Date de publication : 26/03/2024
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« Je suis le « survivant désigné » d’une démocratie thaïlandaise vivante et respectueuse des urnes »

 

L’après-midi est printanier et ensoleillé à Genève. Présent dans la cité de Calvin pour une réunion de l’Union interparlementaire, Pita Limjaroenrat marche une centaine de mètres, ce samedi 23 mars, pour nous rejoindre à l’extérieur du Centre de conférences. Le palais des Nations est à proximité. Le ton est d’emblée décontracté. Celui qui est aujourd’hui député, et l’un des conseillers de Chaitawat Tulaton, chef de l’opposition thaïlandaise, pourrait voir son parti dissous dans les prochaines semaines. Il vient de briefer sur le sujet plusieurs délégations d’élus de l’ASEAN et des pays européens. La conversation commence, à bâtons rompus…

 

ITW Pita Genève

 

Votre moral semble au beau fixe. Sur le plan politique, pourtant, votre parti « Move Forward » est dans le collimateur de la Cour constitutionnelle. Vous risquez de tout perdre. Et vous gardez le sourire ?

 

(Rires). Je sors tout juste d’une réunion de l’Union interparlementaire et je peux vous dire que personne ne comprend ce qui est en train de se passer en Thaïlande. Ou plutôt si. Tout le monde a bien compris qu’il s’agit de nous éliminer, moi et le parti « Move Forward », alors que nous sommes venus ici, à Genève, représenter notre pays et parler de sujets importants, comme les questions soulevées par l’intelligence artificielle ou le réchauffement climatique. Nous avons parlé droit du travail, droit de l’environnement, droit des migrants. Sommes-nous des révolutionnaires ou des traîtres ? Non. Au contraire. Tous les élus du « Move Forward » ont à cœur de défendre les intérêts de la Thaïlande. Notre délégation est aussi composée de sénateurs nommés. Tout le monde travaille ensemble.

 

Mais dès votre retour à Bangkok, dans quelques jours, la dissolution de votre formation peut être décidée par la Cour constitutionnelle…

 

Oui, et tous mes interlocuteurs à Genève m’ont interrogé sur ce point. Comment est-ce possible ? Même nos amis élus du Cambodge ou du Laos me posent des questions. Comment peut-on remporter des élections libres, et se retrouver quelques mois plus tard pointés du doigt comme un parti qui veut endommager les fondations de notre pays et de notre monarchie ? C’est incompréhensible pour quiconque croît à l’État de droit. J’ai résumé la situation devant tous les collègues parlementaires que j’ai rencontrés ici. Notre parti a remporté 40% des suffrages lors des élections législatives. Nous avons été empêchés de former un gouvernement de coalition, alors que c’est ce que voulaient une majorité d’électeurs. Et nous voilà maintenant menacés de tout perdre. C’est un assassinat politique. Ceux qui ont déposé la pétition qui demande notre dissolution veulent tout simplement abolir l’opposition en Thaïlande. Or sans opposition, il n’y a pas de démocratie. 44 de nos parlementaires, dont moi, risquent d’être privés de leurs droits civiques. Nous assistons à un nouvel épisode de la tyrannie exercée par une minorité. Et ce qui m’inquiète, c’est qu’au-delà de la Thaïlande, notre dissolution éventuelle encouragera tous ceux qui veulent s’en prendre à la démocratie. Notre Cour constitutionnelle va alimenter la fabrique autoritaire en Asie du Sud-Est.

 

Vous évoquez régulièrement les pays de l’ASEAN. Or beaucoup sont gouvernés, justement, par des pouvoirs autoritaires…

 

Je parle de l’ASEAN parce que l’enjeu est régional. La Thaïlande a la chance d’être, dans la région, un pays où les dernières élections se sont déroulées librement. C’est un atout que nous devrions au contraire utiliser. Dans le désordre mondial actuel, il faut que des pays émergents comme le nôtre montrent aussi le bon exemple, et puissent incarner l’avenir. L’ASEAN est un élément central de la géopolitique de ce siècle. Nous représentons un bloc économique dynamique. Nous pouvons apporter une contribution positive à l’ordre mondial.

 

Parlons de votre survie politique. J’utilise le mot « survie », car vous êtes bel et bien en danger de mort politique…

 

Je mène en effet un combat dont l’issue sera, pour moi, le droit de continuer ma carrière politique ou non. Vous avez raison. Si la Cour constitutionnelle dissout le parti « Move Forward » et si la cour anti-corruption me prive en fin d’année de mes droits civiques, je disparaîtrai. Voilà à quoi aura abouti le vote de millions de Thaïlandais ! Quels sont mes arguments face à ces deux menaces ? Le premier est la proportionnalité du droit. Nous avons un Code pénal. Il n’est pas possible de démontrer que le parti Move Forward a commis un acte de trahison contre la monarchie et donc contre le pays, en proposant une réforme de l’article 112 sur le délit de lèse-majesté. Tous les juristes sérieux vous le diront. Nous avons toujours proclamé notre respect de la monarchie comme pilier de la société thaïlandaise. Nous avons toujours estimé indispensable le maintien de cette institution révérée, au-dessus des partis, comme le stipule la constitution. Nous accuser de trahison n’a aucun sens. Aucun ! Et si la Cour constitutionnelle juge que nous avons outrepassé nos droits, alors qu’elle le démontre et qu’elle prononce contre nous une peine appropriée. La vérité est que l’éventuelle dissolution du parti vise à nous détruire et à me tuer politiquement. Je suis un élu du peuple. La trahison, c’est lorsqu’un coup d’État militaire renverse un pouvoir légitime, sorti des urnes. Ça, oui ! La trahison, c’est lorsqu’une force politique conspire avec un autre pays, par exemple pour démembrer le royaume. Ça, oui ! Au « Move Forward » vous ne trouverez aucun traître.

 

Vous allez donc vous défendre ?

 

Bien sûr. Nous allons faire entendre nos arguments à la Cour constitutionnelle, si elle nous permet de le faire. Cela aura lieu en avril ou mai. Puis viendra, à la fin de l’année, le procès pour corruption, qui pourrait me priver de mes droits civiques à vie. Là aussi, où est la proportionnalité du droit ? Je suis fier du retour de la Thaïlande à la démocratie. Mais ce qui se passe témoigne du fait que notre démocratie est cruellement défectueuse.

 

Votre prédécesseur, Thanathorn, a subi le même sort…

 

Vous avez raison, et cela prouve bien que la tyrannie de la minorité est décidée à se poursuivre. Je suis le « survivant désigné », comme l’on dit. Il ne reste que moi. Thanathorn a été privé de ses droits civiques pour dix ans. Mais contrairement à moi et au parti « Move Forward », il n’a pas été condamné pour atteinte à l’article 112.

 

L’actuel gouvernement thaïlandais est pourtant dirigé par vos anciens amis du « Pheu Thai ». Lesquels ont obtenu, très vite, le retour au pays de Thaksin Shinawatra, père de la dirigeante de ce parti…

 

Je ne veux pas m’aventurer dans des considérations personnelles. Le Pheu Thai a suivi les règles de la vie parlementaire. Il a opté pour une coalition qui nous exclut, et qui ne tient pas compte de notre première place à l’issue du scrutin. Est-ce une trahison ? Je laisse les observateurs commenter. Je constate juste que les partis au pouvoir n’ont pas gagné les élections. Ils sont le produit de cette tyrannie de la minorité. Sur le cas de Thaksin, je n’ai qu’un commentaire à faire : pourquoi lui seul est autorisé à rentrer au pays ? Je défends pour ma part l’idée d’une amnistie qui permettrait à tous les opposants de revenir, y compris ceux qui vivent en Europe, dès lors qu’ils s’engagent à respecter la constitution du royaume. Le retour de Thaksin est au contraire la preuve que le double standard prévaut. Mais ce n’est pas pour moi un sujet essentiel. L’avenir de la Thaïlande n’est pas lié à la famille Shinawatra. Il se joue dans des enceintes internationales comme celle-ci, où l’on parle des futurs enjeux. Nos premières sessions, à Genève, ont porté sur les questions environnementales, numériques, etc.

 

Pouvez-vous clarifier votre position sur l’article 112 du Code pénal ? Souhaitez-vous toujours en finir avec le délit de lèse-majesté ?

 

Nous n’avons jamais proposé de supprimer l’article 112. Nous avons défendu la possibilité de l’amender, comme le recommandent de nombreuses organisations de juristes internationaux. L’engagement que je prends, si notre parti continue de fonctionner, est de consulter très largement avant de reformuler une proposition. Il faut que tous les segments de la société thaïlandaise puissent s’exprimer. Il faut un « juste milieu ». Il faut aussi défendre les mineurs qui sont actuellement détenus au nom de l’article 112. Nous respecterons les limites posées par la Cour constitutionnelle. Nous sommes prêts à ouvrir un dialogue national sur ces sujets difficiles. Nous entamerons de nouvelles consultations juridiques. Dans le respect absolu, je le répète, de la monarchie constitutionnelle et de son rôle crucial pour le pays.

 

Et si vous êtes privés de vos droits civiques ?

 

J’en tirerai les conséquences. Ma vie politique sera, provisoirement ou définitivement, terminée. Mais je tirerai profit de mon expérience. J’enseignerai. Je me mettrai au service des nouvelles générations d’élus car, que vous le vouliez ou non, la jeunesse sera demain au pouvoir.

 

Vous redoutez des protestations dans la rue si votre parti est dissous ?

 

Nous n’appellerons pas à manifester, ou à protester. Nous ne soutiendrons aucune manifestation. C’est au sein du parlement que les débats doivent avoir lieu dans une démocratie parlementaire et c’est pour cela que le « Move Forward » doit demeurer actif. Nous sommes les garants d’un débat démocratique apaisé et constructif, dans l’intérêt du pays et de la monarchie révérée. Au sein du parlement, chacun respecte des règles de conduite. Nous pouvons discuter et assumer nos désaccords. Dans la rue, sur les réseaux sociaux, c’est autre chose. Tout est beaucoup plus inflammable et dangereux. Il faut voir les choses en face : pour la démocratie thaïlandaise, notre dissolution pourrait aboutir à une « tempête parfaite » (perfect storm), un ouragan que rien ne pourrait arrêter. Le risque existe. Vous ne me verrez jamais prendre la tête d’émeutiers. Les violences politiques sont toujours le prétexte pour un prochain coup d’État. Mais si les gens veulent descendre dans la rue pour dire leur colère, que pourrons-nous faire ?

 

Propos recueillis à Genève par Richard Werly

 

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8 Commentaires

  1. Le commentateur du 29/03 s’imagine en 1940 ce qui est un exercice mental hazardeux que seul un trouble de mémoire semble pouvoir expliquer. Il va d’ailleurs plus loin en s’affichant, du moins en pensée, auprès du général à Londres. Nous sommes même invités à penser qu’il était présent à ses côtés. Il y a davantage que les résistants de la dernière heure… Calculons : à supposer que notre commentateur soit né le 18/06/1940, il serait en passe d’atteindre aujourd’hui 84 ans donc né gaulliste est un peu surréaliste ! Supposons que, doté d’une conscience précoce de la situation d’alors, il ait rejoins Londres à 10 ans, il aurait bientôt 94 ans. Supposons que plus vraisemblablement engagé à 20 ans, il aurait 104 ans. Félicitations pour son hyper longévité supposée… Rien ne permet d’affirmer, sauf dans une justification rétrospective que la mémoire délirante permet, qu’il se serait trouvé, tout aussi bien, à la LVF… leurs partisans ont tenté de plaider leur engagement gaulliste… certes paradoxal… après tout ne combattaient-ils pas aux côtés des forces anti-américaines et du futur l’OTAN si satanique… provocateur et “agresseur”, de la situation en Ukraine. il faut préciser que La France s’est seulement retirée du commandement militaire intégré de l’OTAN. De Gaulle annonce au président Johnson, le 7 mars 1966 qu’il “croit devoir modifier la forme de l’alliance sans en altérer le fond”. La solidarité de la France avec les USA s’est d’ailleurs affichée jusque là sans faille dans les crises de Berlin (1961) comme de Cuba (1962). La position française s’explique par la mise sur pied d’une force de défense atomique autonome qui excluait forcément un commandement militaire intégré. La prise de position française allait entrainer de fortes inflexions, d’ailleurs recherchées, de la politique extérieure française (relations diplomatiques avec la Chine, voyage à Moscou, discours de Phnom Penh, “Vive le Quebec Libre”, à Montréal, distance à l’égard d’Israël après la guerre des six jours). Le 5/12/1995, le conseil des ministres ouvre la porte à une réintégration complète de l’OTAN que J Chirac, “héritier” du gaullisme avait largement préparée. Sarkosy entérinera actant des changements fondamentaux dans la place de la France dans les rapports de force internationaux (CF : de Maurice Vaïsse : “La France et l’OTAN : une histoire”, in revue “Politique étrangère ” de 2009, pages 861 à 872 , consultable sur internet ; de Frédéric Bozo : ” De Gaulle, L’Amérique et l’alliance atlantique. Une relecture de la crise de 1966, in la revue “Persée”, 1974, pages 55 à 68 disponible sur internet ; tous les documents rassemblés par la bibliothèque numérique de Sciences Po disponible sur internet et extrait de la conférence de presse du général de Gaulle du 21/02/1966 sur le site de l’INA). Déplorer cette évolution et évaluer la situation résultant d’une modification de la position française aurait probablement favorisé l’extension militaire “sovieto-russe” dans toute l’Ukraine et sans doute au delà, l’ambition nationaliste et impériale(iste) russe étant, à tout le moins, de recouvrer ses espaces d’avant Yalta. Puisse une issue défavorable de cette aventure poutinienne ralentir les ambitions équivalentes de la Chine en “mer de chine du Sud” et à l’égard de Taïwan. Ce serait sans doute préférable pour les “jeunes thaïlandais” qui ont toute la “sollicitude” de notre commentateur… Les “jeunes thaïlandais” sont, dieu merci, à l’abri de “Gavroche” qui pourtant ne semble pas, pour notre commentateur, échapper à la catégorie des “médias corrompus” occidentaux. Mais comme il n’a aucune influence sur ces jeunes… tout va bien…

  2. Notre commentateur du 31/04 vise des propositions trans-genre du parti Move Foreward. Pourrait-il nous expliquer quel était le contenu exact de ces propositions puisqu’il lui a été possible de lire ses 115 propositions ? Merci. Que pense t-il du vote par les deux chambres du projet de loi concernant l’adoption pour les personnes de même sexe ? Peut-il nous rappeler le résultat des votes et la position des partis en présence ? C’est juste pour tempérer le délire et surtout les risques encourus pour des accusations graves à l’encontre de la “marionnette” et de sa famille qu’il pourrait encourir et le conduire à méditer sur la procédure pénale en vigueur dans le royaume… mais il sait sans doute de quoi il parle…
    Mais concernant Gavroche le sait-il ? Si ma compréhension du français est correcte vous semblez avoir voulu dire que le Monde et Libé se renseignent d’abord… eux ! Alors que Gavroche… ai-je bien lu ? je ne doute pas que Gavroche va vous proposer une offre de services pour améliorer le niveau…

  3. La marionnette de Washington n’a pas que son obsession contre l’art 112 à se reprocher…il a quand même le toupet de venir nous dire qu’il veut juste l’amender, alors que les discussions avec le pheu thai ont tourné pendant 2 mois exclusivement sur ce point. Non, il ment encore une fois, c’est un anti-royaliste pathologique ; il faut savoir avouer ses choix. Mai il semble que personne n’ait jamais pu lire les 115 propositions du Move Forward : des lois transgenre à la dissolution d’un tiers de l’armée, la disparition des signes de politesse à l’école et en famille (le wai…) en passant par les modifications des lois sur le cadastre… eh oui, sa famille semble s’être emparée de centaines d’hectares dans les parcs nationaux … Alors ce serait bien de pouvoir transformer les sor tor en chanotes, et, hop, le tour serait joué… Ça, ça passera dans les tribunaux dans quelques mois… et toutes les autres casseroles que monsieur pita-chio (son surnom sur les réseaux sociaux) traine derrière lui et sa famille.
    Il serait bon qu’à Gavroche, à l’inverse du monde ou de libé, les journalistes se renseignent un peu avant…!!!
    à quand un interview de Mr Prayut sur ce qu’il a réalisé : des faits, pas des ragots et blabla critiques de gens qui n’ont jamais rien accompli.

  4. Un bon petit mondialiste US, un Macron ou Trudeau bis, prêt à servir les intérêts américains aux dépens des biens naïfs jeunes thaïlandais.

    Les USA gagnent en influence dans la régions en plaçant leur marionnettes, Philippines, Indonésie…, et ils ont besoin de Pita au pouvoir en Thaïlande avant de lancer la prochaine guerre contre la Chine à Taïwan.

    Les jeunes thaïlandais et les occidentaux naïfs tombent toujours dans le piège quand tous les médias occidentaux présentent en cœur un individu comme combattant pour la démocratie, alors que c’est un signal fort qui devrait inciter à la méfiance.

    • Traduisons : Gavroche, comme tous les médias occidentaux, préparerait les “jeunes thaïlandais naïfs” à la future guerre ? Et qui plus est par l’entremise d’un journaliste opérant d’un pays neutre, un comble. Dans l’attente de lire les précisions qui s’imposeraient sur les propos du visionnaire commentateur N° 3, un “occidental” (semble t-il) “non-naïf”, au cas où ils auraient été mal compris : “jeunes thaïlandais naïfs”, méfiez vous… leur dit-il… Faites comme Ulysse mettez de la cire dans vos oreilles, les sirènes n’auront aucune prise sur vous… Et surtout ne succombez pas aux appels démocratiques. Vous ne succomberiez, dans ce cas, qu’aux chants des marionnettistes US et à leurs prolongements macronistes (qui sont le cœur de cible des propos et plus précisément Macron désigné en personne) et autres infiltrés de par le monde ; vous risqueriez de passer par dessus bord et de vous noyer… en mer de chine du sud… si j’ai bien compris… Et, en creux, à l’instar du narratif poutinien réitéré, insinuer que les US et leurs affidés seraient en train de “comploter” un “Maïdan” à l’échelle asiatique, une série de “Révolutions colorées” (pour Taïwan c’est déjà fait) en provoquant un conflit par procuration contre la Chine… Ai-je bien traduit les obsessions à l’œuvre dans les propos de ce commentateur… visionnaire ?

      • Poutinien, je ne suis ni pro Poutine, ni pro Xi, à une autre époque, les collabos m’auraient traité de Gaulliste, ce qui est plus proche de la réalité.

        Il faut rappeler, qu’avant de mettre Macron au pouvoir, à la libération, les USA voulaient mettre Pétain et Laval au pouvoir et que c’est grâce au général De Gaulle que nous avons pu échapper à cela, jusqu’à l’arrivée du premier pantin US qui nous a remis dans l’OTAN, Sarkozy.

        De Gaule nous avait fait quitter l’OTAN en déclarant : « L’OTAN est un faux-semblant. C’est une machine pour déguiser la mainmise de l’Amérique sur l’Europe. Grâce à l’OTAN, l’Europe est placée sous la dépendance des États-Unis sans en avoir l’air ».

        En 2016 le général Pinatel a déclaré : “L’OTAN est une organisation issue de la Guerre froide entre l’URSS et l’Occident démocratique. Son maintien et son extension aux anciens pays de la CEI procède de la volonté des États-Unis de conserver ouvert le fossé entre l’Europe et la Russie. En effet si l’Europe et la Russie étaient alliées, elles leur contesteraient la primauté mondiale.”

        En 2014, après une révolution de couleur, qui a fait croire aux Ukrainiens qu’ils allaient avoir une démocratie, les USA ont pris le contrôle de l’Ukraine et l’OTAN a commencé à former des militaires ukrainiens (nazis, car les autres ne voulaient pas s’en prendre à des civils innocents) pour s’attaquer aux ukrainiens russophones.

        Les russes avaient demandé aux USA de ne jamais installer de base de l’OTAN près de ses frontières, mais les USA voulaient déclencher une guerre pour affaiblir l’Europe et la Russie, la menace dont parlait Pinatel.

        Alors oui, je suis contre Pita, une marionnette des US, qui a déclaré vouloir faire entrer la Thaïlande dans le nouvel ordre mondial, comme tous les agents mondialistes (Sarkozy, Macron), et son parti veut s’éloigner de la Chine, casser des contrats et se rapprocher des USA.

        Pour préparer l’ANASE à financer, comme l’UE le fait, la prochaine guerre des USA contre la Chine via Taïwan.

        “Ne succombez pas aux appels démocratiques”, il n’y a de démocratie nulle part, les agents US agite ce mot comme une carotte lors des révolutions colorés, mais on a vu ce que cela a donné dans de nombreux pays, comme L’Ukraine, la Syrie, la Libye, l’Irak et tant d’autres, les USA sont le pire ennemi de la démocratie, ils contrôlent l’opinion publique grâce aux médias corrompus.

        Qui contrôle les médias contrôle l’information et la population.

        La démocratie passe d’abord par une presse libre !

        Et non, Gavroche n’a aucune influence sur les jeunes thaïlandais, qui sont manipulé comme tant d’autres, via les réseaux sociaux.

        Beaucoup de jeunes thaïlandais ont déclaré qu’ils étaient devenus anti royaliste et pro Pita en découvrant des informations mis en avant sur Facebook…

  5. Merci Monsieur Werly pour cet interview qui donne quelques espoirs. Toujours passionnée par vos reportages. Vous nous manquez en Thaïlande…

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