Les jeux d’argent illégaux feront partie des sujets abordés lors du débat sur la censure prévu du 16 au 19 février contre le Premier ministre Prayut Chan-o-cha et neuf membres de son cabinet. Ce débat parlementaire intervient en effet au milieu d’une série de descentes de police sur une industrie du jeu clandestin dont le volume de profits pourrait atteindre des centaines de milliards de baht par an. Parmi ceux qui sont pris dans le filet de la police se trouve la célébrité de l’internet Siapo Po-anon.
Les paris sur Internet en Thaïlande sont de plus en plus populaires auprès des jeunes.
La campagne de censure sur les paris illégaux sera menée par l’ancien chef de la police nationale Sereepisuth Temeeyaves, chef du parti d’opposition Seree Ruam Thai.
Sereepisuth, 72 ans, a averti qu’il donnerait au gouvernement une ou deux leçons sur “comment supprimer les maisons de jeu illégales”. Il a également menacé de dévoiler la “piste des pots-de-vin” qui permettent à ce vice de contourner la loi et de prospérer.
Lorsqu’on lui a demandé jusqu’où allait la corruption, le policier devenu politicien s’est renseigné : “Qui supervise la police alors ?”
D’autres personnes dans le collimateur de l’opposition sont le vice-premier ministre Prawit Wongsuwan, le vice-premier ministre et ministre de la santé publique Anutin Charnvirakul, le vice-premier ministre et ministre du commerce Jurin Laksanawisit, le ministre de l’éducation Nataphol Teepsuwan, le ministre du travail Suchat Chomklin, le ministre des transports Saksayam Chidchob et le vice-ministre de l’agriculture Thamanat Prompow.
Responsables de l’épidémie
Les jeux illégaux – dont la valeur est estimée entre 640 et 820 milliards de bahts par an – sont en partie responsables de la nouvelle vague d’infections COVID-19 en Thaïlande. Bien que la plupart des plus de 19 000 nouveaux cas enregistrés depuis la mi-décembre aient été trouvés parmi les migrants du Myanmar à Samut Sakhon, beaucoup étaient également liés à des casinos illégaux – principalement dans la province de Rayong, sur la côte est.
“Les joueurs et les employés des maisons de jeu choisissent souvent de ne pas divulguer leurs antécédents de voyage ou leur maladie. Cela retarde l’enquête et le contrôle de la maladie, ce qui augmente le risque d’une épidémie plus large”, a déclaré le Premier ministre.
