Dans le quartier d’On Nut, des tractopelles s’occupent de déblayer un terrain vague. L’espace accueillera prochainement la construction d’un nouvel incinérateur de déchets qui produira de l’électricité à partir des ordures brûlées. Mais son fonctionnement serait peu écologique selon ses détracteurs.

Le premier incinérateur de ce genre a été mis en place dans le quartier de Nong Khaem, à l’ouest de la ville, en 2016. La centrale brûle 300 à 500 tonnes de déchets par jour et peut produire presque 10 mégawatts, soit environ de l’électricité pour 7000 foyers.

Pourtant, depuis son installation, de nombreuses plaintes émanent du voisinage et des écologistes. Les habitants déplorent une fumée noire à l’odeur désagréable qui embaumerait le quartier la nuit tombée. De son côté, l’association Ecological Alert and Recovery Thailand estime que ce genre d’incinérateur se révèle très polluant. Les déchets n’étant pas triés avant leur destruction, le processus ne les élimine pas tous correctement.

Les substances dangereuses et le plastique libèrent alors des gaz qui peuvent être toxiques.  Vingt-sept millions de tonnes de déchets variés ont été produites en 2017 en Thaïlande, soit 13% de plus qu’en 2008.

Selon un rapport de l’association américaine Ocean Conservancy, le pays fait partie des cinq premières nations au monde (au 4ème rang) qui rejettent le plus de déchets plastique dans les océans, derrière la Chine, l’Indonésie et les Philippines, et devant le Vietnam.

G.C. (http://www.gavroche-thailande.com)

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