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VIETNAM: Human Rights Watch exige la libération des prisonniers politiques vietnamiens

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 10/03/2019
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L’Union européenne ne doit pas cesser d’interpeller le gouvernement vietnamien au sujet des droits humains, a déclaré Human Rights Watch cette semaine, en conclusion du 8ème cycle du Dialogue UE-Vietnam sur les droits de l’homme à Bruxelles.

 

Dans un document soumis à l’UE, Human Rights Watch a notamment recommandé que ses représentants appellent le Vietnam à libérer immédiatement les prisonniers politiques, cesse de réprimer la liberté d’expression, d’association, de réunion et de circulation, s’abstienne de toute tentative d’ingérence dans les affaires religieuses, et prenne des mesures concrètes pour mettre fin aux violences policières.

 

Nous reprenons ici l’essentiel du communiqué de Human Rights Watch

 

Répression intensifiée

 

« Au cours des dernières années, le Vietnam a intensifié sa répression contre les activistes qui militent pour des droits civils et politiques fondamentaux, les condamnant souvent à de lourdes peines de prison », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie de Human Rights Watch.

 

« L’UE devrait rappeler au Vietnam que des améliorations significatives en matière de droits humains sont une condition essentielle du renforcement des relations politiques et économiques bilatérales. »

 

En 2018, les autorités vietnamiennes ont recouru de manière abusive à certaines lois pour condamner au moins 42 défenseurs des droits humains et blogueurs à des peines de prison.

 

Ce chiffre est près du triple du nombre de condamnations prononcées contre des activistes vietnamiens en 2017

 

Parmi les personnes condamnées en 2018 ont figuré l’activiste catholique Le Dinh Luong (20 ans de prison), l’activiste Luu Van Vinh (15 ans de prison), le défenseur des droits des travailleurs Hoang Duc Binh (14 ans de prison), l’activiste Nguyen Quoc Hoan (13 ans de prison), le défenseur des droits fonciers Nguyen Van Tuc (13 ans de prison), l’activiste pro-démocratie Nguyen Trung Truc (12 ans de prison), l’activiste Nguyen Trung Ton (12 ans de prison), Truong Minh Duc (12 ans de prison), l’activiste bouddhiste Vuong Van Tha (12 ans de prison), le défenseur des droits environnementaux Nguyen Bac Truyen (11 ans de prison), ainsi que les activistes Nguyen Van Duc Do, Tu Cong Nghia et Tran Thi Xuan (condamnés respectivement à 11 ans, 10 ans et 9 ans de prison).

 

Code pénal draconien

 

Les autorités ont systématiquement recouru à certaines dispositions draconiennes du code pénal vietnamien pour réprimer la dissidence pacifique.

 

Le code de procédure pénale autorise la détention en garde à vue toute personne suspectée d’ « atteinte à la sûreté nationale », sans obligation de lui fournir l’accès à un avocat, aussi longtemps que les autorités le jugent opportun.

 

Le blogueur Nguyen Danh Dung a subi une « disparition forcée » après avoir été arrêté en décembre 2016.

 

Un autre blogueur et ex-prisonnier politique, Truong Duy Nhat, a également « disparu » en Thaïlande le 26 janvier 2019, peu après son arrivée à Bangkok afin d’y demander l’asile.

 

Ce cas rappelle celui de Trinh Xuan Thanh, un ex-dirigeant d’une société pétrolière qui avait demandé l’asile en Allemagne avant d’être enlevé dans ce pays par des agents vietnamiens et rapatrié de force au Vietnam en juillet 2017.

 

Des inconnus agressent des blogueurs et des activistes en toute impunité.

 

En août 2018, les activistes Pham Doan Trang, Nguyen Tin et Nguyen Dang Cao Dai ont été victimes d’une telle agression à Ho Chi Minh-Ville.

 

En septembre 2018, des individus non identifiés ont attaqué un ancien prisonnier politique, Truong Van Kim, à Lam Dong, et lui ont cassé un bras.

 

Le gouvernement vietnamien a également intensifié sa répression des réseaux en ligne. En janvier, une loi sur la cybersécurité entachée de graves failles est entrée en vigueur.

 

En vertu de cette nouvelle loi, les fournisseurs de services ont l’obligation de supprimer tout message jugé offensant par les autorités, dans les 24 heures suivant la réception d’une telle demande émise par la police.

 

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