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ASIE – FRANCE : L’Institut de défense nationale défend la stratégie française en Indo-Pacifique

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 20/12/2021
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France Indopacifique

 

Chaque pas de la France dans la région intéresse Gavroche et ses lecteurs. Or d’une point de vue théorique, le dossier réalisé par la revue de l’Institut des Hautes Études de Défense nationale (IHEDN) sur la France en Indopacifique est une lecture importante et recommandée. Gavroche : rien de mieux pour comprendre la France en Asie ! Et en liberté !

 

Nous publions ici un extrait du récent rapport de l’IHEDN.

 

La perte du contrat sous-marin australien déstabilise la stratégie de défense française en Indopacifique, en privant Paris d’un de ses principaux partenaires stratégiques dans la zone et d’un appui opérationnel essentiel dans le Pacifique. Tout en se reconcentrant sur la zone océan Indien, la France pourrait être amenée à accélérer la coopération avec l’Inde et le Japon, les deux pays ayant également fait savoir leur inquiétude quant à l’annonce de cette nouvelle alliance anglosaxone. Par ailleurs, AUKUS a rappelé la nécessité pour la diplomatie française de renforcer sa présence en Asie du Sud-Est, où des contrats d’armements pourraient aboutir positivement (vente de sous-marins aux Philippines, d’avions Rafale à l’Indonésie), et de s’impliquer plus fortement dans le développement du multilatéralisme en Indopacifique.

 

Pardonner aux États-Unis

 

Pardonner aux États-Unis, ignorer l’Australie, punir le Royaume-Uni :  tel semble être la politique choisie par le président de la République et la diplomatie française. Les déclarations du président Biden lors de sa rencontre bilatérale avec Emmanuel Macron au Vatican, la prise de parole du secrétaire d’État Antony Blinken au JT de France 2, la participation de Kamala Harris au forum de Paris pour la paix, qu’avait boudé Donald Trump en 2018, la participation des États-Unis à divers projets bilatéraux à plus long terme.

 

Comme le souligne l’ancien Premier ministre australien, la crédibilité à l’international de l’Australie est érodée : comment faire confiance à des responsables politiques d’un État capable de changer de cap aussi brutalement, sans même en avertir certains de leurs fonctionnaires ?

 

Par ailleurs, la France ayant cherché sur ce différend, un soutien et un relais européen, compte tenu des déclarations d’Ursula von der Leyen (inacceptable) de Charles Michel (manque de loyauté) ou de celle du Haut-commissaire Josep Borrell, il est probable qu’économiquement l’Australie pâtisse de ce choix politique, le projet de libre-échange UE-Australie pourrait ainsi être compromis.

 

Téléchargez ici le dossier réalisé par la revue de l’Institut des Hautes Études de Défense nationale (IHEDN)

 

1 COMMENTAIRE

  1. La lecture du rapport de l’IHEDN semble affecté d’une certaine myopie et surtout ignore les changements politiques récents issus des élections allemandes. La lecture des 160 pages du contrat de gouvernement traduisant l’accord de la coalition tripartite pour la prochaine législature sous la direction d’un SPD, Olaf Scholz ( dont A. Merkel disait qu’il était à l’opposé de ses positions) exprime clairement une réserve voire une claire opposition à une Europe de la défense. La stratégie européenne de défense est conçue par l’Allemagne, dont la position est centrale en Europe, en relation avec l’OTAN. Les dernières élections américaines ont pu permettre de sceller un meilleur rapport entre l’Allemagne et les USA. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre ce qui est dénommé “stratégie de l’UE dans la région indo-européenne entre la France, L’Allemagne, les Pays-Bas” (pays hyper-atlantiste). On ne peut que s’interroger sur les industries d’armement dont la France est un ( certains le déplorent mais cela fera plaisir aux allemands) des leaders. Le dernier épisode australien en est une illustration. La note de l’IHEDN ignore la position allemande reposant sur 3 piliers: Le commerce avec la Chine avec qui l’Allemagne est le principal partenaire commercial, l’approvisionnement énergétique russe et la défense américaine. Le futur président de L’UE aura beau continuer de militer pour une autonomie stratégique européenne et faire des moulinets. Faut-il revenir sur l’initiative Sarkozy et quitter le commandement militaire intégré ou l’organisation elle-même ? Une direction prudente et avisée dans le cadre envisagé d’une stratégie de “containement” dirigée contre la Chine et pouvant dériver vers des formes d’affrontements militaires ? Graham Allison,”The Thucydides Trap : are the U.S. and China headed for war ?”

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