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BANGKOK – CULTURE : Soirée cinéma, “Indochine” au Café Balzac à Bangkok

Date de publication : 25/03/2024
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film Indochine

 

Le 29 mars à 19h, le Café Balzac vous invite à une soirée cinéma autour du film “Indochine” de Régis Wargnier, Oscar du meilleur film étranger 1993.

 

Dans l’Indochine des années 30, Éliane Devries, une femme française, dirige une plantation d’hévéas. Elle élève Camille, une jeune princesse annamite qu’elle a recueillie à la mort de ses parents. Tandis que le pays se prépare à la guerre, Éliane et Camille tombent amoureuses du même homme, Jean-Baptiste, un jeune officier de marine.

 

Ce film raconte une histoire d’amour passionnelle sur fond d’événements historiques tragiques.

 

Pour 299 bahts par personne, profitez de la projection, d’une boisson, d’un sandwich gourmand et de popcorns. Places limitées à 20 personnes !

 

Réservation par téléphone au +66 81 696 4798 ou par e-mail à balzacbangkok@gmail.com.

 

Signalez bien à Chango Favre, le directeur du Balzac, que vous êtes lecteur de Gavroche.

 

Informations :

 

Genre : Drame, Guerre, Romance
Année de sortie : 1992
Réalisateur : Régis Wargnier
Acteurs principaux : Catherine Deneuve, Vincent Pérez, Linh Dan Pham

 

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1 COMMENTAIRE

  1. L’année 92 voit sortir 3 films mettant en scène une asie coloniale et une représentation des asiatiques : Dien Bien Phu, L’Amant et Indochine. Jusque là, la mise en scène de la colonisation française au cinéma n’a concerné que d’autres pays (notamment, Le Petit soldat de Godard, La Bataille d’Alger de G. Pontecorvo, Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier) et peu de productions. Le cœur du film “Indochine” porte sur un personnage féminin, Éliane, interprété par C Deneuve. C’est la première fois, au cinéma, que le pouvoir colonial blanc est incarné par une femme qui, confrontée au milieu colonial, nourrit des sentiments ambivalents sur la colonisation. Ce personnage est associé à un autre personnage féminin, une jeune fille asiatique, Camille, adoptée par Eliane à la mort de ses parents. Adoption qui va connaitre des péripéties suite à l’amour qui va naitre entre elle et un officier blanc, Jean-Baptiste, qui fût auparavant l’amant d’Éliane. Éliane en vient à éloigner Jean-Baptiste sur une base lointaine. La fin du film marque la fin d’une histoire individuelle et d’un empire. Tout rentre dans l’ordre et Camille rejoint les combats des indépendantistes. Le film présente une nouveauté en ce qu’il met en scène un pouvoir colonial féminin et, de ce fait, véhicule, contrairement aux images courantes d’une colonisation masculine et brutale, une image plus atténuée, “humanisée” de l’entreprise coloniale. Ce personnage féminin atténue fortement le sentiment de possessivité coloniale et donne à voir une colonisation humanisée est renforcée par le geste adoptif de Camille. Ce personnage est, à vrai dire, le seul personnage asiatique du film bien que, adopté par une blanche, il n’apparait plus plus tout à fait asiatique… Il faudra que les péripéties de l’amour partagé et le contexte historique conduisent le personnage sur le chemin de son destin et de son identité dans le combat anti-colonial et donc contre sa mère adoptive. A l’exception de ce personnage, les asiatiques sont représentés comme figures de l'”autre”, en tant que coolies, travailleurs et “bêtes de somme”, prisonniers, combattants communistes maltraités, etc, toujours représentés en masses anonymes. L’autre aspect du film est la présence d’une nature luxuriante et généreuse qui donne au film une coloration esthétisante, un parfum nostalgique comme l’est le personnage d’Éliane et son univers. Pour résumer, un film mettant en avant de nombreuses scènes d’intérieur, leur décorum et les mœurs bourgeoises dans les colonies. Bref une mise en scène de la nostalgie coloniale si ce n’est sa glorification… mais une glorification féminisée… Celle-ci avait fait l’objet de films britanniques sur l’Inde notamment les films de James IVORY ou encore L'”India song” de Marguerite DURAS. La visibilisation ultérieure des populations asiatiques par les réseaux sociaux donneront naissance à de très nombreux films… coréens, chinois, entre-autres (et sans parler des films japonais ou philippins) modifiant du tout au tout la représentation des asiatiques au cinéma.

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