Le verrouillage de la Birmanie par les militaires s’est poursuivi tout au long de la journée de lundi 15 février. L’armée a déployé des troupes supplémentaires dans tout le pays et a étouffé Internet pour la deuxième nuit consécutive en intensifiant la répression des manifestations contre le coup d’État, mais les manifestants sont de nouveau descendu dans les rues.

Selon les témoignages en provenance de Birmanie, le pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’autarcie, verrouillé par l’armée au pouvoir depuis le 1er février.

Aung San Suu Kyi et le président Win Myint devraient être interrogés par un tribunal “par vidéoconférence” dans la capitale du pays, Naypyidaw, cette semaine, a déclaré l’avocat Khin Maung Zaw, ajoutant qu’il n’avait pas été en mesure de prendre contact avec l’un ou l’autre de ses clients.

Des raids effectués à l’aube du 1er février

Aucun des deux n’a été vu en public depuis qu’ils ont été arrêtés lors de raids à l’aube du 1er février, le jour du coup d’État.

Les généraux ont imposé une fermeture d’Internet pendant plusieurs heures lundi  et ont renforcé la présence de l’armée dans tout le pays pendant la nuit, y compris les véhicules blindés à Yangon, le centre commercial du pays et la plus grande ville.

15 % seulement des connexions habituelles à Internet sont désormais possibles.

Envoyée de l’ONU

L’envoyée des Nations unies en Birmanie, la diplomate suisse Christine Schraner Burgener, s’est entretenue avec le commandant adjoint de l’armée birmane, Soe Win, et a averti que “les coupures de réseau sapent les principes démocratiques fondamentaux”, a déclaré à New York le porte-parole adjoint des Nations unies, Farhan Haq.