Home Accueil CAMBODGE – POLITIQUE: Carton rouge aux compagnies aériennes qui transporteraient Sam Rainsy

CAMBODGE – POLITIQUE: Carton rouge aux compagnies aériennes qui transporteraient Sam Rainsy

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 02/11/2019
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L’avertissement est clair. Il vient de l’autorité de l’aviation civile cambodgienne et du gouvernement de Hun Sen. Toute compagnie aérienne qui acceptera l’opposant en exil Sam Rainsy à bord subira les conséquences de ce choix ! L’objectif des autorités est évidemment d’empêcher le retour de ce dernier, qui a promis de remettre le pied à Phnom Penh le 9 novembre et s’est déjà entouré du soutien de plusieurs parlementaires européens et américains pour l’accompagner. Dans les milieux diplomatiques, le retour effectif de l’ancien ministre des finances est jugé peu probable. Une annulation de dernière minute, ou une arrivée par la voie terrestre via la Thaïlande, sont-elles au programme. Gavroche continuera de vous informer dans les prochains jours.

 

L’avertissement est venu de Chea Oun, le secrétaire d’Etat cambodgien à l’aviation civile. Celui-ci a déclaré vendredi au service Khmer de Radio Free Asia que le chef du Parti du sauvetage national cambodgien (Cambodia National Rescue Party) n’est pas bienvenu au Cambodge où il aurait tenté d’organiser un «coup d’état». Ce bannissement de fait vaut aussi pour sept autres responsables de son parti, ainsi que pour son épouse Saumura Tioulong. Sam Rainsy affirme depuis plusieurs semaines qu’il rentrera au Cambodge le 9 novembre.

 

Complicité de complot

 

«Les compagnies aériennes ne sont pas autorisées à le laisser monter à bord», a-t-il déclaré.

 

«Aucune compagnie aérienne ne devrait être autorisée à monter à bord d’un condamné. Si elles le font, cela signifie qu’elles participent à un complot et que la compagnie peut également être poursuivie.»

 

Sam Rainsy a fui le Cambodge pour la France en 2016. Depuis son départ du royaume, le président de son parti Kem Sokha a également été accusé de trahison et condamné à une assignation à résidence. La Cour suprême a ensuite décidé de dissoudre cette formation politique. Résultat: le Parti du peuple cambodgien (PPC), l’ex parti communiste au pouvoir, a remporté l’intégralité des 125 sièges de député lors des élections législatives de juillet 2018.

 

Mandats d’arrêt

 

Du coté Thaïlandais, Un responsable de la sécurité, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a confirmé à Radio Free Asia le fait que le gouvernement cambodgien a transmis à la justice thaïlandaise les mandats d’arrêt lancés contre Sam Rainsy, l’ex député Mu Sochua, et six autres responsables du parti, avec ordre de les arrêter en Thaïlande s’ils transitent dans le royaume en direction du Cambodge.

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