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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Varans des villes, varans des champs »

Date de publication : 19/03/2023
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Varang Thaïlande

 

Il n’est pas rare qu’un ou plusieurs varans s’invitent chez nous, et avec leur appétit glouton, vident nos étangs de ses poissons. En outre, leurs bouches, infestées de bactéries, empoisonnent la faune aquatique qui s’y trouve.

 

Les varans que l’on trouve en Thaïlande sont des varans malais, Varanus salvator, dont la taille varie de 1 à 3 mètres de long et son poids de 20 à 60 kg. Dans cette espèce, ils viennent en deuxième position après le Dragon de komodo (Varanus komodoensis). Ils ne sont pas dangereux pour l’homme qu’ils ont plutôt tendance à fuir.

 

Ils se nourrissent de poissons, de crustacés, de grenouilles, de rongeurs, d’oiseaux, de serpents, etc. Ils vivent dans un milieux aquatique, rivières, marécages, lacs, mangroves. Mais l’urbanisme et les cultures empiétant sur leur habitat naturel, ils s’invitent de plus en plus dans les villes, grandes cités (parcs, canaux, étangs, lacs) ou villages (chez l’habitant…). Pour en savoir plus, je vous invite à lire le poème ci-dessous : « Varans des villes, varans des champs ». Bonne lecture donc.

 

PS : chers lecteurs, où que vous soyez, si vous avez croisé des varans, à l’extérieur ou à domicile, n’hésitez-pas à faire part de votre expérience dans Gavroche.

 

Attention Varang

 

De sa langue bifide, l’animal nonchalant,
Explore les berges, à l’affût d’une proie.
En silence, il s’enfonce discrètement
Dans l’étang poissonneux pour son copieux repas.

 

Car ce varan malais, invité surprise
Au Lotus Village, avale force poissons
Pour nourrir ses trente kilos de chair exquise,
Et, avec sa queue, ses deux mètres de long…

 

Parfois, il s’incruste avec quelques amis,
Vidant nos étangs de la faune aquatique.
En pays bouddhiste, on ne tue pas les vies,
Même animales. Pour ces animaux rustiques,

 

Notre Mairie a un service dédié.
Une fois attrapés, ficelés, les sauriens
Sont relâchés dans les rivières. Libérés,
Ils reviennent souvent, par un autre chemin…

 

L’urbanisme rural vole leur habitat.
L’irrigation assèche rivières et étangs.
Les varans des champs, dépossédés, impuissants,
Envahissent les villes, leur survie en dépend…

 

Il n’est pas dangereux pour l’humain étourdi,
Mais il vaut mieux ne pas lui marcher sur la queue …
A la campagne, les paysans s’en méfient,
Les basses-cours sont leurs garde-manger goûteux.

 

A la ville, l’urbain, qui a soif de nature,
Les côtoie dans les parcs. Ces varans bigarrés,
« Varanus salvator » indolents, rassurent
Promeneurs, joggeurs, et amoureux extasiés.

 

Lumpini, Prapadaeng, des Universités
Aux hôpitaux publics, on peut les voir à l’ombre
Des palmiers, en bordure des lacs, avancer
Lourds et majestueux vers des recoins sombres.

 

Ici, nos étangs se repeupleront de poissons.
Ils grandiront à l’ombre des plantes aquatiques.
D’autres varans affamés, mangeront sans façon
Nos poissons bien gras, dans un festin bucolique…

 

Varang Hopital Srirraj

3 Commentaires

  1. Quand j’habitais là-bas, j’ai toujours été fasciné par ces bêtes que je trouve majestueuses, et un peu déçu du mépris que leur porte la plupart des thaïlandais, aussi.

  2. Bonjour, depuis de nombreux mois, un varan s’est introduit dans mon appartement me gratifiant de multiples bactéries dès qu’il exhibe sa langue bifide …

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