Le premier ministre Prayuth Chan-Ocha avait promis, en avril dernier, de s’attaquer à la question cauchemardesque des embouteillages et des accidents de voiture. Le président indonésien Jokowi a, lui, trouvé un moyen de surmonter en fanfare les rues bloquées de Djakarta.
L’information a été relayée par le quotidien The Nation: 9,8 millions de voitures circulent désormais à Bangkok, où le réseau routier est inférieur de moitié à celui d’une capitale comme Washington (24% contre 43%). Le site ThailandeFR a aussitôt rebondi pour rappeler, à juste titre quelques évidences: « Le problème est encore aggravé en ce moment par la réduction de l’espace routier en raison de la construction en cours de nombreux projets de transport en commun peut-on lire sur leur site. La Thaïlande produit chaque année près de deux millions de véhicules, dont environ 800.000 sont destinés au marché domestique. À l’heure actuelle, 65% des habitants de Bangkok utilisent des véhicules privés pour se rendre au travail et rentrer chez eux, tandis que seulement 35% utilisent les trains, les métros, les bus, les taxis et les autres moyens de transport en commun ».
Ces inquiétantes évidences n’étonneront bien sûr pas les automobilistes Bangkokois qui ragent, au jour le jour, de passer au moins deux heures dans les embouteillages. Elles semblent surtout sonner le glas des bonnes intentions du premier ministre Prayuth Chan-Ocha qui, en avril dernier, avait promis de s’attaquer à l’hémorragie d’accidents de la route provoqués par les déplacements liés à Songkran, le nouvel an thaï. Difficile en effet de réduire le nombre d’accidents lorsque la voiture est tellement prioritaire !
Que faire alors ? Peut-être en rire. Ou s’évader le temps d’une vidéo. C’est le pari remarqué qu’a fait le président indonésien Joko Widodo, alias Jokowi, en mettant en ligne un petit film d’action le montrant au guidon d’une moto de grosse cylindrée, pour parvenir à temps à l’inauguration des récents Jeux asiatiques. Tout y est: convoi bloqué, moto disponible, freinage en accéléré sur une roue, et bien sûr passants ébahis. A regarder, lors d’une longue pause dans… les embouteillages.
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La rédaction
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