Les activistes thaïlandais anti article 112 exhortent le gouvernement à enquêter rapidement sur la mort en détention de leur camarade, Netiporn “Boong” Sanesangkhom. Les militants ont également renouvelé leurs appels à la libération des détenus politiques et à la progression d’une loi d’amnistie.

Panusaya “Rung” Sithijirawattanakul et Patsaravalee “Mild” Tanakitvibulpon, membres du groupe activiste Thalufah (À travers le ciel), ont soumis leurs demandes au centre de plaintes de la Maison du gouvernement le 16 mai.

Netiporn, une détenue politique, serait décédée d’une crise cardiaque à l’hôpital correctionnel central mardi matin. Les militants demandent une enquête approfondie et transparente sur sa mort.

Le Premier ministre thailandais Srettha Thavisin avait précédemment annoncé une enquête sur les circonstances entourant la mort de Netiporn. Cependant, les militants demandent plus de détails, notamment sur les tentatives de réanimation de Netiporn et la publication des images de vidéosurveillance de l’hôpital de la prison.

Le Département des services correctionnels (DoC) maintient que Netiporn a subi une crise cardiaque après avoir refusé de prendre des vitamines et des minéraux pendant une grève de la faim. Les groupes de défense des droits humains ont mis en doute l’explication du département et cherchent à accéder au dossier médical de Netiporn.

La mort de Netiporn a attiré une attention internationale importante. Une autopsie a été réalisée, mais les résultats pourraient prendre jusqu’à une semaine.

Dans le même temps, l’avocat des droits humains emprisonné Arnon Nampa a confirmé que plusieurs prisonniers se sont rasé la tête en solidarité avec Netiporn. Arnon lui-même fait face à de nombreuses accusations et s’est vu refuser la libération sous caution à plusieurs reprises.

La famille de Netiporn a organisé des services religieux à Wat Suthapot à Bangkok jeudi. La crémation devrait avoir lieu dimanche 19 mai.

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