L’atroce meurtre de Sophie Le Tan, disparue en septembre 2018 après avoir visité un appartement à Schiltigheim, dans la banlieue de la métropole alsacienne, a bouleversé cette région où la communauté d’origine vietnamienne est très bien intégrée.

Le drame a resurgi le 23 octobre avec la découverte de son corps, mutilé, dans une forêt proche de la ville où avait borné le téléphone portable de son meurtrier présumé. Dimanche, c’est lors d’une cérémonie bouddhiste à la pagode vietnamienne que plus de trois cent personnes, souvent avec des roses blanches, sont venues lui rendre hommage. Un bel exemple d’intégration, de respect et de compassion pour une famille déchirée.

Meurtrier présumé

La pagode Vietnamienne Phô Hien, dans le quartier de La Robertsau à Strasbourg, était pleine à craquer dimanche 3 novembre pour la cérémonie bouddhiste organisée par la famille de Sophie Le Tan, 20 ans, disparue en septembre 2018 alors qu’elle visitait un appartement à Schiltigheim, près de la métropole alsacienne. Depuis la découverte de son corps démembré par un gendarme, lors d’une promenade en forêt, les soupçons se sont resserrés sur le meurtrier présumé, qui aurait utilisé l’offre de location pour attirer sa victime et la tuer.

Réfugiés vietnamiens

Plus de 300 personnes sont venues se recueillir et témoigner de leur sympathie à la famille de Sophie Le Tan, des réfugiés vietnamiens installés à Cernay (Haut-Rhin). Ils ont d’abord, comme le veut la tradition, honoré leurs ancêtres et leurs défunts. Dans un second temps, la pagode a été ouverte aux personnes souhaitant participer à « un moment solidaire de recueillement en soutien à la famille Le Tan », selon l’invitation publiée sur sa page Facebook par Icared, association qui avait organisé des battues citoyennes après la disparition de la jeune étudiante. Une cérémonie religieuse en français et en vietnamien.