Le parlement thaïlandais s’est réuni pour la première fois lundi 3 juillet après les élections de mai, donnant ainsi le coup d’envoi au processus de formation du gouvernement par une coalition de partis pro-démocratiques qui cherchent à mettre fin à près d’une décennie de régime pro-royaliste et soutenu par l’armée.
Les nouveaux membres de la Chambre des représentants, qui compte 500 membres, se sont réunis à partir 17 heures à Bangkok. Le roi Maha Vajiralongkorn a pris la parole lors de cette réunion à laquelle assistaient également les membres du Sénat nommés par l’armée et d’autres dignitaires, selon les autorités.
Le leader de Move Forward, Pita Limjaroenrat, a déclaré dimanche que son parti parviendrait à un accord sur la direction de la Chambre avec le Pheu Thai avant le vote. Le Pheu Thai, le parti lié à Thaksin Shinawatra, avait publiquement exprimé son aspiration au poste de président de la Chambre.
Le chef du parti Palang Pracharath, Gen Prawit Wongsuwan, a catégoriquement nié que son parti ait conclu un accord secret avec le parti Pheu Thai pour former un gouvernement alternatif, ce qu’il a qualifié de “pure spéculation”.
Il a déclaré que cette possibilité avait été évoquée par les médias, ajoutant que le parti ayant remporté le plus grand nombre de sièges à la Chambre devrait avoir le droit de former un gouvernement.
Il a toutefois refusé de répondre à la question de savoir si son parti et d’autres partis, qui ne font pas partie de la coalition Move Forward, resteraient unis.
Le général Prawit, qui est également vice-premier ministre dans l’administration actuelle, a déclaré pour sa part que son parti n’avait pas discuté de la manière de voter ce mardi, lors de la sélection d’un nouveau président de la Chambre et de deux députés.
Il a indiqué que son parti attendrait de connaître le nom du ou des candidats à la présidence de la Chambre avant de décider pour qui il votera.
Il a également refusé de dire s’il avait rencontré récemment le Premier ministre Prayut Chan-o-cha, en sa qualité de président du Comité stratégique national.
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