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Gestion du patrimoine des Français à l’étranger : trois questions à Paul Roussel

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 27/09/2013
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Paul Roussel est responsable Asie du Sud-Est du cabinet de gestion privée internationale Equance. Il nous livre son point de vue de spécialiste sur la situation actuelle de la gestion privée du patrimoine des Français de l’étranger.

 

Votre activité touche un domaine dont on parle généralement peu : le conseil en gestion privée du patrimoine des Français de l’étranger. Quels conseils proposez-vous précisément ?

 

Equance, avec plus de 20 ans d’expérience de ses associés et d’un grand nombre de ses agents, s’est imposé comme le leader du Conseil en Gestion Privée Internationale. Nous proposons des prestations allant du conseil en gestion de patrimoine, au suivi fiscal et à la mise en œuvre de solutions pour le compte de résidents et non-résidents français, expatriés en mission ou auprès de ceux ayant décidé de faire leur vie a l’étranger. Nous intervenons dans tous les domaines qui intéressent et préoccupent nos compatriotes, la santé-prévoyance, la retraite, les investissements financiers , immobiliers et internationaux, le crédit, la gestion bancaire avec une approche globale et personnalisée en toute objectivité de leur situation. Nous apportons des réponses à des problématiques individuelles et de groupe, une réflexion sur les outils utilisés ou à mettre en place, la transmission du patrimoine, la protection du conjoint, l’adaptation aux conventions fiscales s’il y a lieu.

 

A une époque où la France et l’Europe font la chasse aux évadés fiscaux, que conseillez-vous aux Français qui vivent à l’étranger et qui possèdent des revenus et un patrimoine en France ?

 

Nous savons tous que les cinq dernières années ont été extrêmement difficiles. L’évasion fiscale n’est pas nouvelle, son ampleur pas davantage. Ce qui est nouveau, c’est l’abattage médiatique sur le sujet, mettant ainsi en lumière la gestion désastreuse des ressources des États ces trente dernières années, et en particulier celle des pays développés ayant assis la progression de leur PIB et du « progrès social » sur l’endettement. Nous n’allons pas commenter la politique actuelle, par contre il ne faut pas non plus tomber dans le piège de la « fiscophobie ». Nous avons longtemps été habitués aux cadeaux via les niches fiscales, aujourd’hui nous devons faire le dos rond. La détente reviendra et il faut donc plus que jamais optimiser sa stratégie en favorisant le long terme. Le temps et l’endettement sont d’excellents outils pour alléger la pression fiscale sur les investissements en métropole.

 

Quels ont été les principaux changements en matière de fiscalité pour les expatriés et résidents français depuis le début de la présidence de François Hollande ?

 

La question est politiquement tendancieuse. Il est néanmoins évident je pense aux yeux de tous, que la pression fiscale s’est accentuée quelle que soit sa situation personnelle. En matière de fiscalité , il n’y a pas que l’évidence de l’avis d’imposition annuel, il y a aussi celle plus insidieuse de la TVA, la CSG et les augmentations du coût des services de l’Etat et des Régions, comme le prix des énergies, la poste, l’audiovisuel, les frais scolaires ou universitaires, les péages, les taxes foncières et d’habitation, le gel des salaires, la non indexation de certaines prestations sur l’inflation, la baisse de rémunération de l’épargne. Lorsque l’on parle d’inflation publique, on ne prend pas en compte toutes ces données et, au final, le pouvoir d’achat des ménages baisse. La fiscalité est un accélérateur majeur de cette baisse. Les non résidents ont eux été stigmatisés par la loi de finance rectificative 12-2012 qui dans son article 29 les assujettis désormais aux prestations sociales, tant sur les revenus fonciers que les plus-values immobilières en métropole. Cependant, la Cour de justice européenne a été saisie sur le fondement du principe de discrimination contraire au traité de Rome.

 

Propos recueillis par Malto C.

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