Il avait passé sa vie à lutter contre la répression religieuse et la chape de plomb du parti communiste au Vietnam. Le moine bouddhiste Thich Quang Do, patriarche de l’Église bouddhiste unifiée du Vietnam, interdite, est décédé le 22 février. Il avait 91 ans. Sa disparition, alors qu’il vivait depuis des années en résidence surveillée dans une pagode, est pleurée par la communauté vietnamienne à l’étranger.

La mort de Thich Quang Do a été confirmée par le Bureau international d’information bouddhiste basé à Paris, un bras de son église interdite: l’Église bouddhiste unifiée. Aucune information sur l’endroit où il est décédé n’a été donnée, même si l’on sait qu’il vivait en résidence surveillée depuis des années dans une pagode. Un porte-parole de l’organisation a déclaré que les autorités vietnamiennes l’avaient détenu au secret et qu’il avait été impossible pour les membres de son organisation d’entrer en contact avec lui. Thich Quang Do avait 91 ans et il souffrait de diabète et d’une maladie cardiaque depuis de nombreuses années.

Pendant des décennies, Thich Quang Do a contesté à maintes reprises le pouvoir du parti communiste sur les questions de liberté religieuse et politique et il était effectivement assigné à résidence depuis 2003. Il avait passé les 30 dernières années environ à l’intérieur et à l’extérieur de la prison, en résidence surveillée ou forcé à l’exil intérieur pour avoir refusé de soumettre l’Église unifiée au contrôle du gouvernement.

Il a publié un flux de déclarations publiques au fil des ans, le plaçant au premier plan de l’activisme religieux au Vietnam, qui ne permet qu’une seule organisation bouddhiste sanctionnée par le gouvernement. L’Église unifiée, fondée en tant qu’organisation faîtière de diverses sectes bouddhistes en 1964, a été interdite.

Un autre moine dissident, Thich Huyen Quang, compagnon de lutte de Thich Quang Do, a disparu en 2008 en résidence surveillée. Sa mort avait alors été annoncée par Thich Quang Do.

Retrouvez ici la fiche Wikipedia de Thich Quang Do.