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CAMBODGE – CORONAVIRUS: Le khrama cambodgien, idéal pour confectionner des masques

Journaliste : Loïc Barrière
La source : Gavroche
Date de publication : 30/05/2020
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Le site d’information français Médiapart a publié à la mi mai un article passionnant sur la nouvelle vie du Khrama Cambodgien, dont nous reproduisons ici des extraits. La lecture de Médiapart en intégralité est recommandée ! Une nouvelle vie se présente en effet pour ce foulard traditionnel: protéger ceux qui le portent du méchant coronavirus.

 

Nous publions ici des extraits d’un article de Médiapart.fr, dont nous vous recommandons chaudement la lecture

 

A l’heure du Covid-19, la nouvelle vie du krama cambodgien
Par Loïc Barrière

 

Impliqué dans la vie culturelle au Cambodge, Rotha Moeng s’est lancé en France dans la fabrication artisanale de masques en krama, l’écharpe khmère traditionnelle. Une écharpe millénaire dont les usages sont multiples, parfois même étonnants.A l’image du keffieh palestinien, du kilt écossais, de la culotte bavaroise, du kimono japonais ou du sari indien, le krama, foulard à carreaux blancs, bleus ou rouges, est le vêtement qu’on associe d’un seul regard au Cambodge. Cette bande de tissu en coton que portent les paysans khmers depuis des siècles devient désormais, en ces temps de coronavirus, la matière première de nouveaux masques grands publics, indispensables pour se protéger et protéger les autres.La couture, déjà, pour les réfugiés cambodgiens dans les années 80

 

Rotha Moeng n’a pas découvert la couture lors du confinement. Dans les années 80, il lui arrivait d’aider sa mère qui, comme de nombreuses réfugiées du Laos, du Cambodge et du Vietnam, travaillait comme couturière à domicile pour l’industrie du textile. C’est d’ailleurs chez sa mère qu’il va emprunter une machine à coudre professionnelle, une Mitsubishi. La machine, qui servait il y a quarante ans à coudre des pantalons et des chemises, reprend du service. Reclus avec sa femme, ses trois enfants et ses deux neveux rentrés des États-Unis le premier jour du confinement, Rotha Moeng transforme sa maison en atelier de couture. Tous les confinés de la rue Branly, petits et grands, participent à cette activité nouvelle. Les enfants retournent les masques, coupent les fils. Très vite, les amis et la famille lui envoient leurs photos portant leur masque en krama. Il veut aider aussi sa ville. Sur les conseils de sa voisine, il contacte, via facebook, le maire de Domont, Frédéric Bourdin. Rotha Moeng lui propose des dons de masques à sa ville. Le maire se déplace à son domicile et réceptionne un premier lot de masques qui seront distribués notamment aux infirmières. Frédéric Bourdin reviendra plus tard chercher d’autres masques, occasion de faire la connaissance du reste de la famille.

 

Des masques écologiques

 

Alors que le déconfinement se met en place, le prix des masques chirurgicaux grimpe en flèche. La nécessité de protections alternatives et lavables se fait sentir, d’autant que les masques industriels ne sont pas recyclables et risquent de devenir de nouvelles sources de pollution. Encouragé par ses amis, Rotha Moeng décide alors de vendre ses masques (5 euros), des masques qu’il veut élégants et utiles à la fois. Il lance sa marque, Krama Mask, sur Facebook, pour répondre à la demande. Fabriqués de manière artisanale, avec des tissus en coton à 100 %, lavables à 60 degrés, ces masques répondent à la norme AFNOR (avec trois couches de coton tissé en maillage dense). Alors que son agence de voyage est à l’arrêt, cette activité lui permet de rebondir. C’est aussi une autre manière de valoriser le Cambodge….

 

L’intégralité de l’article est à lire sur médiapart.fr

 

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