Il était une figure de la politique cambodgienne, et aussi le grand perdant des accords de paix de Paris de 1991 et des élections supervisées par l’ONU de 1993, qui l’avaient vu prendre la tête, aux cotés de l’actuel premier ministre Hun Sen, d’un gouvernement de coalition. Le prince Norodom Ranariddh, l’un des fils du défunt roi Sihanouk, est décédé dimanche 28 novembre à 77 ans.
Norodom Ranariddh, très affaibli depuis quelques années, avait vu sa carrière politique cambodgienne ternie par des affaires de mœurs et surtout, par l’impitoyable rouleau compresseur politique qu’est le premier ministre Hun Sen.
Ce dernier, qui l’évinça du pouvoir lors d’un coup d’État en bonne et due forme en 1997 (prétextant le risque d’un retour au pouvoir des Khmers Rouges) a présenté ses condoléances.
Norodom Ranariddh demeurait président du parti FUNCINPEC et président du Conseil privé suprême de Sa Majesté le Roi du Cambodge.
“En ce moment de tristesse, mon épouse et moi-même souhaitons présenter nos condoléances à la princesse Norodom Mary Ranariddh et à tous les membres de la famille royale pour la perte de l’une des nobles figures royales qui avait une volonté aiguisée, était extrêmement intelligente et était loyale envers la nation, la religion et la monarchie”, a écrit le Premier ministre dans sa lettre de condoléances de ce soir.
Mon épouse et moi-même souhaitons rendre un grand hommage et prier pour que l’âme du Samdech Krom Preah Prince Norodom Ranariddh repose dans la paix éternelle.”
Le Prince Norodom Ranariddh est décédé à Paris le 28 novembre 2021 à l’âge de 77 ans des suites d’une maladie.
Il était né le 2 janvier 1944 et était le deuxième fils de feu le Roi-Père Samdech Preah Norodom Sihanouk et un demi-frère de Sa Majesté le Roi Norodom Sihamoni.
Le prince Norodom Ranariddh a été le premier Premier ministre du Cambodge entre 1993 et 1997 et président de l’Assemblée nationale de 1998 à 2006. Il s’est retiré de la vie politique en 2012. Il exerçait, avant les accords de paix de Paris de 1991, la fonction de chef de la faction royaliste au sein de la résistance et «commandait» le camp de cambodgien déplacés de Surin, en Thaïlande. Il vécut de longues années à Bangkok en exil.
